Comme à chaque échéance électorale, les voitures-sono sont de nouveau de sortie pour les élections municipales. Entre les partisans d’une habitude ou de la tradition et les opposants mettant en avant la pollution sonore et la gêne, chacun a un avis tranché.
Faisant partie du paysage politique local, le retour des voitures-sono sont un signe que la période des élections approche. Alors que les citoyens sont appelés aux urnes pour choisir leur maire et conseillers communautaires lors des élections municipales des 15 et 22 mars, chaque candidat font leur maximum pour faire connaître leur programme à la population.
Les colistiers de ce candidat de Saint-Joseph annoncent les réunions d’information du jour : "On essaye de passer sur tous les secteurs pour dire aux gens qu’il faut venir écouter pour connaître exactement le programme de Jeannot Lebon."
Dans la commune d’à côté, Jean-Hugues Suzanne, candidat aux Municipales à Petite-Île, n’a qu’une voiture qui arpente la ville. Entre les musiques, le véhicule s’arrête pour diffuser le discours du candidat.
"Ils vont annoncer le programme et les 5 réunions organisées dans différents quartiers de la ville."
C’est une tradition incontournable à La Réunion, qui fait partie intégrante de chaque élection. Le ballet des voitures-sono est de nouveau visible depuis lundi. Si les argument annoncés pour leur utilisation sont de permettre d’informer les électeurs pour mieux se décider au moment de glisser son enveloppe dans l’urne, tous ne sont pas convaincus de la nécessité de les utiliser.
Entre nuisance sonore et moyen archaïque voire contre-productif qui inciterait encore moins à se déplacer dans l’isoloir, chacun a son avis sur la question.
Certaines voitures-sono baissent le volume à proximité des écoles, des personnes recevant des gramounes et l’éteignent même lorsqu’elles passent à côté des cimetières.
Comme à Sainte-Suzanne, dans la commune de Bras-Panon, la décision a été prise d’essayer de concilier communication politique et tranquilité des habitants. Daniel Gonthier, le maire de la ville, a en effet pris un arrêté municipal afin d’autoriser quelques heures par jour l’utilisation des voitures-sono.