À moins de trois semaines du 1er tour des élections municipales, focus sur le rôle du maire et de ses pouvoirs, qui ont tendance à reculer.
Au début du mandat de maire dans les années 1982 sous la présidence de François Mitterand, l’atmosphère politique se résumait en un mot : on acte la décentralisation, on donne de plus en plus de responsabilités aux Départements, aux Régions et aux communes. Le maire est assez libre dans ses mouvements.
Quelques année plus tard, en 2015, tout bascule. On fait marche arrière : François Hollande met en place une nouvelle loi : la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), qui vient chambouler l’architecture territoriale de la République.
Les rôles des collectivités sont redessinés et on décentralise, en donnant plus de poids au intercommunalités : TCO, Cinor, Civis, Casud, Cirest.
Concrètement pour le maire, ça veut dire que ce n’est plus lui, au sein de sa commune, qui prendrait en charge la gestion des déchets, le tourisme, l’accueil des gens du voyage, la gestion de l’eau et de l’assainissement, mais bien l’intercommunalité dont sa commune fait partie.
Il y a eu pas mal de manifestations de la part des maires contre cette réforme, surtout en Métropole, qui dénoncent une perte de démocratie locale, alors que pour eux la commune est le lien le plus utile.
Et récemment, petit revirement de situation, comme pour apaiser les tensions, ou tenter d’endiguer la crise des vocations chez certains maires ruraux, une loi : la loi "engagement et proximité" vient de passer.
- donner au maire le droit à une protection juridique, renforcer les pouvoirs de police du maire également ou encore remettre le maire au coeur de l’intercommunalité en laissant la possibilité à l’intercommunalité de déléguer une signature aux maires pour certaines décisions.