Ils ont un mandat au niveau national, sont députés ou sénateurs, et veulent pourtant briguer un mandat local ici en temps que maire. A La Réunion, ils sont 5 dans cette situation.
Plusieurs candidats se présentent aux élections municipales prévus les 15 et 22 mars prochains. Parmi eux, certains ont déjà des mandats au niveau national.
- Huguette Bello, aussi candidate à la mairie de Saint-Paul
- Ericka Bareigts, à la mairie de Saint-Denis
- Jean-Hugues Ratenon, à la mairie de Bras-Panon
- Nathalie Bassire, à la mairie du Tampon
Nassimah Dindar est elle, sénatrice et elle est également en course pour la mairie de Saint-Denis.
Ils ont déjà une casquette, une question dès lors : que se passera-il s’ils sont élus en tant que maires ?
Ces candidats particuliers devront abandonner leur casquette de députés ou de sénateurs. Et c’est une nouveauté qui date de 2014, année où des nouvelles lois entrent en vigueur et interdisent entre autres aux députés et aux sénateurs de cumuler leur mandat avec les fonctions de maire notamment.
A noter que ce sont des lois qui viennent trancher avec la situation qui prédominait alors jusque-là en France. En effet, notre pays était champion du cumul des mandats, une exception un peu en Europe.
En 2012, par exemple, 82 % des députés et 77 % des sénateurs étaient étaient en situation de cumul.
On l’oublie parfois, mais lorsque l’on vote dans le cadre des législatives, on vote pour un binôme : c’est à dire le candidat et son suppléant. Voici les suppléants des députés et sénateurs réunionnais :
Olivier Hoarau, Philippe Naillet, Vanessa Balbine, Jean Alain Cadet, Michel Lagourgue. Ce sont eux, si nos députés ou sénateurs étaient amenés à remporter les municipales, qui seraient chargés de les remplacer à l’Assemblée nationale ou au Sénat.
Certains problèmes se posent parfois, amenant des situations complexes. Dans le cas où Huguette Bello remporte les élections municipales, elle doit démissionner de son poste de députée. À ce moment, son suppléant, Olivier Hoarau, pourrait prendre le relai à l’Assemblée nationale.
Problème : Olivier Hoarau est lui-même candidat à sa propre succession en tant que maire du Port.
Dans ce cas là, place à des élections législatives partielles dans les 3 mois, dans la circonscription où s’est posée le problème.