La députée PS Monique Orphé qui accompagnait François Hollande lors de son premier voyage officiel en Afrique subsaharienne, dresse le bilan de son séjour.
De retour d’Afrique, où elle accompagnait le Président de la République François Hollande, la députée de la sixième circonscription Monique Orphé a dressé le bilan de ce séjour, riche en rencontres et en expériences.
Ce premier voyage officiel a été selon Monique Orphé l’occasion pour François Hollande, " de réaffirmer la volonté de la France d’accompagner les pays africains dans leur besoin de développement, en laissant toute sa place et son libre-arbitre au peuple africain ".
L’élue réunionnaise ajoute que cette expérience lui a apporté beaucoup. Elle explique que ce séjour lui a permis " de faire des rencontres et tisser des liens, au-delà du symbole fort représenté par la présence de la Délégation Outre-mer lors de ce déplacement ".
Seule représentante de La Réunion, Monique Orphé assure qu’elle a tenu à multiplier les échanges et les visites tant au Sénégal qu’à Kinshasa, afin de déterminer les possibilités d’échanges entre la France et les pays de l’Afrique subsaharienne. la parlementaire estime que " La Réunion, en tant que base indo-océanique, doit pouvoir y trouver sa place et jouer un rôle important ".
Monique Orphé a découvert à Dakar, un Parlement strictement paritaire qu’elle érige en exemple puisque la parité y est obligatoire sous peine de rejet des listes électorales, contrairement en France, où l’application de pénalités financières suffit à contourner la loi.
En tant que Vice-Présidente de la Délégation aux Droits des Femmes à l’Assemblée Nationale, la députée réunionnaise a rencontré des parlementaires sénégalaises qui ont témoigné du combat politique qu’elles ont dû mener pour en arriver là. A travers elles, ce sont des milliers de femmes qui trouvent désormais une représentation et une reconnaissance dans la sphère politique.
Terre de pèlerinage et patrimoine mondial de l’Unesco, l’île de Gorée abrite la Maison des Esclaves, datant du 18ème siècle et dernier vestige du genre à Gorée. Témoignage de la traite négrière, elle est un lieu de recueillement et de rappel de l’histoire vécue par des millions d’africains. "C’est une histoire que nous partageons avec ces anciennes colonies" a affirmé Monique Orphé.
L’élue réunionnaise considère par ailleurs que l’île de Gorée est aussi "un lieu propice aux échanges et au dialogue", qui l’ont permis de prendre conscience des opportunités d’échanges culturels avec l’Afrique en confirmant le rôle moteur que pourrait jouer La Réunion dans ces relations sud/sud.
A l’Ambassade de France, Monique Orphé a également pu rencontrer quelques ressortissants français dont deux Réunionnais vivant à Kinshasa. Leur enthousiasme vis à vis de leur terre d’accueil et de sa richesse culturelle n’a fait que conforter la députée réunionnaise sur la nécessité pour les Réunionnais de développer davantage les partenariats avec les voisins africains. Selon Monique Orphé, "La Réunion doit pouvoir se donner les moyens d’une véritable politique régionale, en rayonnant dans toute la zone océan indien. C’est la peut-être une des pistes qui permettrait de réorienter le modèle de développement de notre île".