Ce dimanche 24 avril aura lieu le deuxième tour de l’élection présidentielle. Deux candidats restent en lice : Emmanuel Macron et Marine Le Pen. À l’issue du scrutin, outre le taux d’abstention, une donnée chiffrée sera regardé de près : celle du vote blanc !
Le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l’urne :
• Soit un bulletin blanc dépourvu de tout nom de candidat
• Soit une enveloppe vide
Il faut différencier le vote blanc du vote nul, qui correspond lui à des bulletins déchirés ou annotés. Depuis la loi du 21 février 2014, les votes blancs sont comptabilisés de manière séparée des bulletins nuls. L’objectif étant de reconnaître ce vote comme un acte citoyen se distinguant de l’abstention. Ainsi, le 10 avril 2022, le jour du premier tour de l’élection présidentielle, 539.171 personnes ont voté blanc (236.372 nuls)…et ce chiffre ne cesse d’augmenter d’une élection à l’autre. Cependant, les votes blancs ne sont pas comptabilisés dans les suffrages exprimés.
Le vote blanc est avant tout symbolique. En effet, selon Stéphane Guyot, fondateur du Parti du Vote Blanc (PVB), « voter blanc indique une volonté de participer au débat démocratique mais marque un refus des choix proposés ». Autrement dit, en faisant l’effort de se déplacer, le citoyen fait « un pied-de-nez » aux candidats présents : il ne reconnaît pas leur légitimé.
Selon un sondage YouGov commandé par le HuffPost, à la question : « Êtes-vous favorable à la prise en compte du vote blanc à la présidentielle ? », en moyenne, 66% des sondés répondent « oui ». La reconnaissance du vote blanc est plébiscitée ! Le Parti du Vote Blanc (PVB) milite lui pour la reconnaissance du vote blanc en tant que « suffrage exprimé » et intégré au calcul des résultats. Je cite : « en cas de votes blancs majoritaires, c’est-à-dire 50% + 1 voix, nous demandons que le scrutin soit annulé et qu’un nouveau scrutin avec de nouveaux candidats soit organisé ». Une utopie, pour la France, selon vous ?
En Colombie, par exemple, le vote blanc est mieux considéré. En effet, selon Samir Touzani et Paul Turbanune des Échos, « la majorité absolue de votes blancs lors du premier tour d’une élection entraîne son invalidation et l’organisation d’un second scrutin, avec interdiction pour les candidats du premier scrutin de se présenter de nouveau »
Nous pourrions nous en inspirer non ? Qu’en pensez-vous ?