Quelques heures avant l’élection à l’IRT, Didier Robert, Président de la Région explique pourquoi il ne s’est pas présenter à la succession de Pierre Vergès. il développe aussi les grands axes de la nouvelle politique touristique régionale.
« Je ne suis pas tête de liste pour ces élections, car j’estime avoir suffisamment de responsabilités aujourd’hui dans différents secteurs. En même temps j’ai fait le choix de porter le tourisme de manière prioritaire :
J’aurai à l’issue des décisions prises par les membres de l’Irt, des déclarations à faire, concernant notamment la mise la mise en place d’un comité stratégique professionnel qui fonctionnera en étroite collaboration avec le Président de Région. Sur le fond, il y a trois axes majeurs qu’il faut mettre en route prioritairement :
-Il faut renforcer l’offre touristique. Pour cela, il faut mieux accompagner les investisseurs. Il manque aujourd’hui des chambres d’hôtels. Il manque des structures d’hébergement. Il manque des activités de loisirs. Le rôle de la région dans ce domaine est de mieux accompagner les investisseurs. Cela veut dire concrètement pour les investisseurs de passer aujourd’hui d’un plafonnement d’une aide régionale de 730 000 euros à 3 millions d’euros. Il s’agit d’une mesure incitative. Si la Région doit prendre ses responsabilités, c’est de cette manière qu’elle le fera.
-Le deuxième axe est de renforcer le pack Réunion Maurice. C’est de cette façon que nous arriverons à capter une partie plus importante de la nouvelle clientèle. Hier encore au sein de la COI, il y a eu un débat à ce sujet. Nous avons à travailler ensemble avec les autres pays de l’Océan indien pour faire en sorte que le tourisme soit un secteur d’activité gagnant/gagnant pour nous différencier.
-Le troisième axe est une structuration de notre politique du tourisme : nous maintenons les deux missions principales de l’IRT, mais surtout nous mettons en place un comité stratégique de région, composé d’une dizaine de professionnels avec lesquels j’aurai à travailler de manière très régulière pour définir la stratégie et en faisant notamment le suivi de la politique touristique.
Nous allons véritablement engager un travail de partenariat, encore une fois avec ceux qui connaissent le mieux le tourisme, c’est-à-dire les professionnels.
Aujourd’hui la concurrence touristique entre la Réunion et l’île Maurice ne se pose pas obligatoirement. Quand vous êtes à Paris, Londres, ou Berlin et que vous voulez partir en vacances, vous choisissez en général une grande destination. Est-ce que c’est l’Océan indien, le Pacifique, l’Europe ou ailleurs ?... nous avons donc à nous positionner dans le cadre d’un label Océan indien, et faire en sorte que nous soyons suffisamment attractif pour accueillir davantage de touristes.
Pour résumer, il manque des chambres d’hôtels, mais également une action beaucoup plus musclée. Nous voulons doubler aujourd’hui l’offre en hôtellerie. Aujourd’hui il n’est pas possible de séduire suffisamment les touristes, les professionnels, principalement, les TO, qui centralisent les voyages.