La Fédération des entreprises d’Outre-mer (Fedom) a été reçu le 11 avril par George Pau Langevin, nouvelle ministre de l’Outre-mer. La Fedom demande plus de dialogue avec les milieux économiques de la Réunion.
Une délégation de la Fedom (Fédération des entreprises d’Outre-mer), composée de Jean-Pierre Philibert, son président, de Philippe Jock, d’Hervé Toussay et de Roger Hélène a rencontré la nouvelle ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, vendredi 11 avril.
Au coeur de la rencontre : le pacte de responsabilité aux entreprises et le pacte de compétitivité. La Fedom a mis en avant les dossiers économiques qui concernent l’Outre-mer, parmi lesquels "les difficultés de mise en œuvre du crédit d’impôt, les difficultés rencontrées par les acteurs du BTP mais également ceux du tourisme", précise la fédération dans sa lettre d’information hebdomadaire.
La Fedom a évoqué la nécessité de la mise en place d’un CICE (Crédit impôt compétitivité emploi) "majoré dans les DOM a fortiori pour les secteurs exposés", ainsi que le maintien de la TVA NPR (Non perçue récupérable), "véritable aide à l’investissement". Des sujets relatifs à la loi sucre, à l’octroi de mer ou encore à la biodiversité et la production locale ont également été débattus.
La fédération a notamment demandé à George Pau Langevin de "renouer le dialogue avec les milieux économiques de la Réunion et du Pacifique". Selon la Fedom, la ministre s’est montrée "très consciente" du problème.
Le président de la Fedom, Jean-Pierre Philibert, est revenu sur les annonces faites par Manuel Valls quant au pacte de responsabilité. La Fedom a exprimé une nouvelle fois ses inquiétudes sur les répercussions des mesures annoncées dans les Dom. Des mesure qui auraient "peu ou pas d’impact pour les entreprises des DOM, qui paient assez peu d’impôt sur les sociétés, mais surtout parce que les départements d’outre-mer disposent déjà de ces allègements de charges, via la LODEOM", selon la fédération.
Jean-Pierre Philibert a souligné que ces mesures allaient "de facto mettre à mal le différentiel d’aides entre les entreprises des Outre-mer et celles de l’Hexagone qui leur sont indispensables pour combler leurs déficits structurels".
En réponse aux interrogations sur le pacte de compétitivité des entreprises, George Pau-Langevin a indiqué que des pistes étaient déjà à l’étude et a mis l’accent sur les nécessaires contreparties, à savoir l’emploi, et en priorité l’emploi des jeunes.