Le secrétaire régional de EELV, Jean-Pierre Marchau, se penche sur les enseignements de la crise sanitaire du coronavirus. Il souhaite notamment que La Réunion se dirige vers une transition territoriale sur le plan alimentaire.
Jean-Pierre Marchau, secrétaire régional d’Europe Ecologie Les Verts, fait le point sur les leçons à tirer de la crise sanitaire que nous traversons. "Cette maladie est le produit de notre action de destruction sur la biodiversité", explique l’écologiste réunionnais.
"Le COVID résulte de notre impact sur les espèces animales". Il alerte sur les différentes formes de COVID qui peuvent apparaître dans les prochaines années, transmises des animaux à l’homme.
"Derrière la crise sanitaire, il y a une crise écologique globale", assure Jean-Pierre Marchau. Cette crise a révélé plusieurs choses, selon le secrétaire régional du parti écologiste. "D’abord, les carences de l’Etat en matière sanitaire. Le système de santé a eu du mal à répondre aux besoins".
Pour Jean-Pierre Marchau, la première victime de cette pandémie est le "modèle économique libéral et consumériste. On a constaté que des formes d’auto-organisation se sont mises en place, des micro-marchés, des solutions alternatives". Il évoque un la mise en place d’un Plan alimentaire territorial (PAT), pour répondre aux défaillances du système actuel, qui a montré ses limites pendant la crise. Le but : "sécuriser l’approvisionnement alimentaire sur l’île, et tourner le dos au monopole de la canne". Un plan qui serait également créateur d’emploi, assure le secrétaire général d’EELV.
"Pour cela, il faut une volonté politique pour impulser cette transition, et répondre aux attentes des citoyens".