Antenne Réunion
Candidat aux législatives en 2017, l’homme d’affaires Frédéric Foucque est soupçonné de clientélisme. Interpellé hier matin, il a été placé en garde à vue avec Christian Clain et Alain Di Ferdinand, ses anciens directeurs de campagne et mandataire financier.
Ancien patron de Citroën à La Réunion, Frédéric Foucque était candidat aux élections législatives de 2017. Une campagne qui s’était soldée par un score de 3,7 % lors du scrutin.
En 2018, le candidat malheureux avait également été déclaré inéligible jusqu’en 2021 par le conseil constitutionnel, faute d’avoir déposé ses comptes de campagne comme exigé par la loi.
A la suite de ce fiasco électoral, des militants ont alors accusé Frédéric Foucque et ses adjoints d’avoir acheté des voix contre de l’argent et des promesses d’emploi. Une enquête préliminaire a aété ouverte. Les allégations ont été jugées assez sérieuses pour que Foucque, Clain et Di Ferdinand soient placés en gade à vue dans les locaux de la sûreté départementale à Malartic.
Trois anciens de l’équipe de campagne de Frédéric Foucque ont porté des accusations de clientélisme. Parmi eux, Alain Képler, un militant associatif bien connu du quartier des Camélias, reconnaît avoir personnellement touché 400 euros et distribué des sommes allant de 50 à 200 euros pour faire voter Foucque, rapportent aujourd’hui nos confrères du JIR.
Qu’est-ce qui a poussé les anciens complices de l’homme d’affaires à dénoncer les faits ? Ce dernier n’aurait pas respecté ses promesses de don (sous forme d’argent ou d’emploi) contre les voix obtenues.
Hier matin, Frédéric Foucque niait toujours les faits reprochés, à l’instar de son conseil Béatrice Boyer Bigot. Selon nos confrères du Quotidien, elle évoque "des promesses de campagne faites par son client comme c’est souvent le cas en période électorale", mais réfute les accusations d’achats de votes.