Comment lutter face au regain de l’épidémie à La Réunion ? Le point avec la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, invitée du 12h30 d’Antenne Réunion.
"Je crois que l’expression est très claire, il faut un durcissement parce que la situation s’aggrave.
Ce qui me préoccupe aujourd’hui, c’est l’hôpital et la prise en charge des malades. Hélas la situation empire de façon très, très grave."
"J’avais demandé le 6 février dernier qu’il y ait des mesures exceptionnelles pour la situation exceptionnelle de Mayotte : un hôpital de campagne, un hôpital militaire. Des moyens supplémentaires ont été apportés, mais pas cet hôpital."
"J’avais demandé des moyens supplémentaires aussi pour La Réunion, singulièrement des lits supplémentaires. Ça n’a pas été fait du tout. L’hôpital réunionnais n’a pas été vraiment considéré comme un hôpital français."
"On est arrivé à une saturation à 95% et 80% sont occupés par des Evasan, qui restent en moyenne 12 jours à l’hôpital. C’est gravissime.
Ce qu’a dit le Premier ministre hier est très flou, ce n’est pas à la hauteur du sujet."
"L’ARS a une mauvaise stratégie aujourd’hui. Elle nous dit qu’on va pouvoir augmenter à 125 lits de réanimation. Ce que les Réunionnais doivent comprendre est que ça correspond à la fermeture de 12 blocs opératoires. C’est-à-dire que si on est malade d’autre chose que la Covid, on ne pourra pas se faire opérer et des vies seront en danger."
"Il nous faut des moyens exceptionnels parce que nous sommes dans une situation exceptionnelle. Nous avons demandé des navires hôpitaux armés, des hôpitaux de campagne, une stratégie de vaccination pour l’océan Indien. J’espère que la réponse sera plus claire que la déclaration du premier ministre."
"Il faut être très clair sur les Evasan, je crois qu’on nous ment. On nous dit “allons faire un pont aérien pour les Evasan”. De qui parle-t-on ? Si ce sont les Evasan atteints de la Covid, c’est une aberration totale. Ils ne pourront pas se faire soigner à 10 000 kilomètres. Si c’est possible, ça coûtera très cher. Donc c’est un mensonge."