Le vélo représente moins de 2% de nos déplacements, alors qu’un tiers des ménages réunionnais en sont équipés. La faute au relief, à la chaleur et au manque de pistes cyclables. Mais l’essor du vélo électrique offre de nouvelles perspectives.
En plein boom dans les grandes agglomérations métropolitaines, l’usage du vélo n’a pas vraiment décollé à La Réunion. Sa part modale est évaluée à moins de 2% de nos déplacements. A titre de comparaison, cette part est de 4% sur l’ensemble du territoire national, où l’objectif est d’atteindre 9% d’ici 2024.
Le relief, très abrupt de La Réunion est bien sûr un facteur d’explication. Avec la chaleur, les montées peuvent vite se révéler dissuasives. L’essor des vélos électriques pourrait néanmoins lever cet obstacle. Au point d’imaginer remplacer la voiture pour les courtes distances qui représentent une grosse part de nos déplacements.
Car le potentiel est bel et bien là. Environ un tiers des ménages réunionnais sont équipés de vélos, même si leur pratique se résume souvent à un usage occasionnel le week-end en famille. Convaincre une fraction -même infime- de ces pratiquants de se rendre au travail à vélo, permettrait de réduire sensiblement le nombre de véhicules sur les routes.
C’est loin d’être gagné. D’abord parce que les vélos électriques restent encore assez chers et qu’il n’existe, à l’heure actuelle, aucun aide publique locale pour encourager cet achat. Ensuite parce que le réseau routier peut décourager. En particulier lorsqu’on s’écarte du littoral, où la voirie est souvent étroite, sinueuse et accidentogène. Pour favoriser la pratique, l’expérience montre qu’il faut des infrastructures adaptées : des itinéraires sécurisés, des bus aménagés, des aires de stationnement en ville et sur les principaux pôles d’échange...
La tâche est immense. L’île recense un peu moins de 300 km d’itinéraires cyclables. Les deux tiers sont constitués de simples accotements, moins sécurisantes que les pistes cyclables protégées. La Région s’est engagée à développer la Voie Vélo Régionale (VVR) censée couvrir, à terme, tout le pourtour littoral. Mais c’est un travail de longue haleine, qui bute sur de nombreux obstacles fonciers, administratifs et financiers. 40 km ont été déployés sous la première mandature de Didier Robert puis 15 km sous la seconde. Cette VVR est aujourd’hui composée de 115 km d’itinéraire non-continu.
- Guillaume KEMPF
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