La ville de Saint-Louis pourrait de nouveau être sous tutelle. Tout dépend de la décision du préfet de La Réunion Amaury de Saint-Quentin. Une actualité développée en direct avec Emmanuelle Sinacouty ancienne première adjointe à la mairie de Saint-Louis.
Ex 1re adjointe depuis une semaine, à cause de la loi sur le non cumul des mandats, Emmanuelle Sinacouty a longuement suivi ce dossier pour la ville de Saint-Louis. Elle explique les conséquences d’une mise sous tutelle pour la commune.
"Elue de l’opposition entre 2014 et 2018, le déficit de la ville était de 21 millions d’euros. Et pourtant, les services de l’État à l’époque n’ont pas empêché la précédente municipalité de titulariser plus de 600 employés. La Chambre régionale des comptes (CRC) n’a même pas contesté à cette époque, ils ont même rajouté de l’argent. Il y a de l’incompréhension, au niveau des élus et de la population.
Emmanuelle Sinacouty de poursvuire : "Pendant ces trois dernières années nous élus avons été de bons élèves. Nous avons contribué aux observations de la Chambre et avons résorbé le déficit qui n’a pas été contesté. Aujourd’hui c’est l’incompréhension, que veulent-ils ?"
"On ne prend pas la population en otage. La ville de Saint-Louis est la commune qui paye le plus d’impôts."
Pour Emmanuelle Sinacouty, refuser les préconisations de la CRC, ce n’est pas refuser d’admettre que la commune est mal gérée, mais rejeter l’idée d’être considérés comme des mauvais élèves.
"Le budget 2018 est un budget prévisionnel. On considère qu’il y a un excès de pouvoir. Je voudrais dire à l’ensemble de notre population. Ils veulent de nous que nous soyons encore pauvre, encore une ville montrée du doigt, une ville pestiférée, de mauvais élèves."