Dès le mois de décembre, Génération Ecologie avait pris sa part en appelant à une liste d’union des écolos aux régionales.
Cette union, elle est en train de se réaliser. A l’occasion du Conseil Fédéral d’EELV qui aura lieu ce weekend, ce principe va être acté. Il est donc clair qu’Europe Ecologie Les Verts assumera le leadership de cette liste de rassemblement et c’est une excellente nouvelle pour les mouvements écolos et citoyens de notre île.
"Les difficultés étaient pourtant nombreuses. Encore aujourd’hui, des pressions viennent de la gauche et du centre pour empêcher ce large rassemblement. Mais nous tiendrons bon. Et, en juin lorsque les élections auront enfin lieu, nous pouvons d’ores et déjà vous dire que nous compterons dans cette élection.
Cette élection est historique. L’urgence est toujours plus forte. Les socialistes ou la droite vous diront qu’ils sont plus expérimentés pour diriger la pyramide inversée, et d’autant plus avec les enjeux qui nous attendent. Mais cinq ans après la COP21 à Paris, ni l’Etat, ni notre région ne respectent ne serait-ce qu’un engagement que la France a pris avec la communauté internationale. Comme l’a dit Nicolas Hulot lors de sa démission du gouvernement Macron, la France met en œuvre une politique environnementale de petits pas. Or, les petits pas, vu les urgences à gérer aujourd’hui, c’est du recul."
" D’abord, engager le renouvellement du Conseil Régional.
Il s’agit de mettre fin aux éternelles alliances opportunes, celles qui portent des personnes et non plus des idées.
Les alliances à gauche, aujourd’hui, on sait déjà qu’elles sont mortes-nées. Elles se construisent sur un partage des postes, et non pas sur la promesse d’une politique de transformation. Elles ne représentent plus l’idéal de développement durable et de lutte contre la pauvreté que portait Paul Vergès autrefois. L’émiettement de la gauche, c’est aussi, la promesse d’une victoire à droite.
A droite justement, cela fait longtemps qu’on ne s’embarrasse plus d’idées pour faire de la politique. Les ténors, ennemis irréconciliables autrefois, imaginent déjà se partager le gâteau. En soutenant, contre toute-attente, le financement d’un incinérateur controversé et source de pollutions à l’avenir, le président d’Objectif Réunion se raccommode avec le chef de file de LR, tout cela avec le haut-parrainage de La République En Marche.
L’écologie politique porte un certain nombre d’idées neuves auxquelles les gens ne s’attendent pas forcément, par exemple, notre rapport à notre identité, à notre territoire et à sa gouvernance.
Ainsi, nous défendons le renforcement des liens avec nos premiers voisins de la Zone Océan Indien (Maurice, Madagascar, les Comores, l’Inde, l’Afrique, la Chine) pour déterminer notre stratégie de développement : c’est ce qu’on appelle l’intégration régionale et cette logique nous aidera à mettre en œuvre une politique qui nous rende moins dépendant de la France métropolitaine et plus à même de mener une politique écologique.
Nous défendons aussi l’émancipation territoriale, c’est à dire le fait que les décisions prises pour notre territoire soient mises en œuvre au bon échelon. La crise Covid l’a rappelé, certaines décisions doivent être prises à l’échelle locale, à proximité de la population. Ainsi, nous défendrons l’acquisition de compétences de la région pour assurer la souveraineté alimentaire, économique, énergétique et sanitaire.
C’est une question de justice et de dignité pour toute la Réunion, nos familles, nos ancêtres, nos enfants. Comme l’a écrit Nicolas de Condorcet en 1781, la « nécessité de réparer le crime qu’on a commis est une conséquence du droit naturel ». Ainsi, « il est juste de condamner celui qui enlève à son semblable l’usage de la liberté à réparer son tort ».
Avec l’élection de Kamala Harris à la Vice-Présidence des Etats-Unis, convaincue de ce combat, nous voyons des dirigeants de ce monde se positionner sur cette question qui entache notre histoire. Rendez-vous compte, à l’abolitionde l’esclavage, en 1848, ce sont les propriétaires d’esclaves qui ont été indemnisés et non les affranchis, qui ont été laissés pour compte, sans rien. Nous construisons depuis nos vies sur cette injustice. Il est temps d’y mettre un terme. C’est parce que l’écologie remue des enjeux et parfois des tabous aussi forts, qu’elle apporte des réponses toutes
aussi radicales. C’est parce qu’elle traite de ses sujets sans les contourner qu’elle représente désormais la seule force politique de transformation de notre avenir. C’est parce que ces idées convainquent de plus en plus largement nos citoyens que notre liste d’union des écologistes aux élections régionales aura, en plus du sens de l’histoire, une dynamique toute particulière.
A celles et ceux qui sont aujourd’hui approchés par les dinosaures qui nous gouvernent ou qui pensent les remplacer avec les mêmes techniques, à celles et ceux qui doutent, ne doutez plus.