Les Dionysiens ont opté pour la liste menée par le socialiste Gilbert Annette lors de ce second tour des élections municipales. La fronde anti-maire-sortant ne s’est donc pas avérée payante.
Alors qu’une vague bleue a déferlé sur la France ce dimanche 30 lors des élections municipales, le chef lieu du département, à contre-courant, a reconduit son conseil municipale issu de la majorité.
Les partisans du camp socialiste ont débouché le champagne dès l’annonce des premières estimations. Leur candidat est déclaré vainqueur vers 21h00. Une victoire remportée haut la main, avec 56,7% des suffrages, qui offre un nouveau mandat au premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste réunionnais. Gilbert Annette avait fait des projets culturels et de l’aménagement de la ville, les axes majeurs de son projet pour Saint-Denis.
Mais la bataille s’est livrée sans pitié entre le maire sortant et son adversaire de toujours, René-Paul Victoria. Le premier magistrat fraichement réélu faisait état hier, sur le Plateau d’Antenne Réunion d"une campagne raciste" à son encontre. Dénonçant les coups bas de son adversaire.
Et pour cause, si le premier tour le plaçait en tête avec 41, 85% des voix , la campagne de l’entre-deux-tours a vu s’organiser une véritable fronde contre le maire sortant. Un jeu impitoyable des alliances a réuni pas moins de 6 candidats sur un liste commune, à savoir : Jean-Alexandre Poleya, Ismaël Aboudou, Margarette Robert Mucy, Gino Ponin-Ballom, Nassimah Dindar en seconde position, Michel Lagourgue en 3ème et Nadia Ramassamy en 4ème place. Une union qui qui n’aura cependant pas fonctionné et qui avait nécessité près de 3 réunions pour être scellée.
Une liste reconstituée qui participe à la stratégie du "Tout sauf le maire sortant" que nous avait décryptée le politologue Yvan Combeau, qui ne s’est pas avérée payante.