Avant-dernier débat du second tour des élections municipales ce midi sur Antenne Réunion. J-C.Fruteau, J-L.Julie et T.Dallel, candidats au fauteuil de maire à Saint-Benoît, ont défendu leurs positions.
La triangulaire bénédictine pour le second tour des élections municipales 2014 s’est affrontée, vendredi 28 mars sur le plateau du journal télévisé de 12h30 d’Antenne Réunion. Les candidats au fauteuil de Premier magistrat ont répondu aux questions de Sabrina Supervièle.
Lors du premier tour, le maire-sortant, Jean-Claude Fruteau avait récolté 39,11% des voix, devant Jean-Luc Julie avec 22,09% et Tarek Dallel qui avait obtenu 16,38%.
Les trois candidats se sont d’abord exprimés sur la question de la sécurité dans la ville de l’Est. Interrogés sur la question, les internautes de Linfo.re ont d’ailleurs majoritairement exprimé leur vision négative de la sécurité à Saint-Benoît. Ils étaient 68,3% à ne pas se sentir en sécurité dans la ville, contre 18,3% qui pensent le contraire. 13,3% se sont dits "sans opinion".
Pour Jean-Claude Fruteau, il ne s’agit que d’un "sentiment". Le maire-sortant s’appuie notamment sur les derniers chiffres des rapports de la gendarmerie sur la délinquance.
Pour Tarek Dallel, en revanche, "le climat d’insécurité est clair et net". Il ajoute : "Ce n’est pas possible de dire que Saint-Benoît est une ville sereine".
Jean-Luc Julie souligne de son côté la nécessité d’accroître la présence des policiers municipaux dans la ville. "Ce qu’il nous faut surtout c’est des éducateurs de rue qui soient proches des jeunes", indique-t-il.
La sécurité, une priorité
Le projet d’installation de caméras de surveillance sur la commune a été débattu. Jean-Claude-Fruteau commente : "Je ne suis pas contre les caméras, mais l’insécurité est un sentiment, pas une réalité". Il souligne notamment les efforts réalisés en matière d’amélioration de l’éclairage public.
Le débat a par ailleurs été l’occasion de développer le sujet de l’emploi. Tarek Dallel a rappelé : "Si je viens en politique c’est pour m’inscrire dans un changement radical". Pour le prétendant, "on ne peut pas traiter le problème du chômage par du social pur". Le candidat UMP juge "minables" les emplois proposés aux jeunes. "On ne peut pas les mettre dans la précarité", indique-t-il. Tarek Dallel mise sur la formation qui est selon lui, "le maître-mot pour régler le problème du chômage".
Pour Jean-Luc Julie, la création d’emplois passe par l’aménagement du territoire. "Nous allons réaliser une grande ceinture touristique avec un grand sentier botanique dans les Hauts de Saint-Benoît et l’aménagement du littoral qui va permettre de créer des emplois". Une proposition qui, pour Jean-Luc Julie, permettra également de développer le tourisme. Le candidat estime que Saint-Benoît est "un peu en retrait", comparée aux autres communes du bassin Est. "Il faudra que le maire donne cette impulsion, qu’il montre sa volonté qu’il redonne confiance aux porteurs de projets", argumente-t-il.
"Il faudra des élus qui tapent du poing sur la table"
Le maire-sortant qui brigue un nouveau mandat relativise : "Le développement économique aujourd’hui n’est plus une compétence de la commune mais de la communauté d’agglomération, la Cirest". Et d’ajouter : "Il faudra des élus qui tapent du poing sur la table, c’est ce qu’on va faire dans la prochaine mandature".
La politique de dynamisation de la ville a été débattue par les candidats. Pour Jean-Luc Julie, "il faudra mettre en œuvre une politique d’animation afin de redonner vie au centre ville et aux quartiers".
Pour Tarek Dallel, "la ville est à l’arrêt depuis un certain temps, il n’y a rien qui se passe". Il interpelle Jean-Luc Julie : "Vous êtes incapable de dire ’on n’a rien fait’. A ce jour, Saint-Benoît est une ville morte".
La question de la circulation a par ailleurs animé le débat. Jean-Luc Julie estime que Pour Jean-Claude Fruteau, "tant qu’il n’y aura pas la déviation de Saint-Benoît, on ne pourra qu’apporter des solutions palliatives".
Pour les trois candidats, c’est l’avenir de Saint-Benoît qui se joue dimanche. Jean-Luc Julie estime que le premier tour a été un vote-sanction pour le maire sortant. Il souligne la "volonté de changement". Tarek Dellel se positionne quant à lui comme "éveilleur de conscience". Jean-Claude Fruteau demande de son côté à la population de lui "faire confiance encore une fois".