Le Parti communiste réunionnais a passé une mauvaise soirée dimanche, connaissant un recul lors des élections municipales. Un seul membre du parti est encore en tête d’une mairie : M.Gironcel à Ste-Suzanne.
Dimanche soir, le second tour des élections municipales s’est achevé, confirmant la gifle électorale donnée au Parti communistre réunionnais. Le Port et La Possession quittent le giron communistes, des villes qu’ils tenaient depuis des décennies. Seule Sainte-Suzanne reste fidèle à Maurice Gironcel.
Yvan Dejean, secrétaire général du Parti communiste réunionnais, a livré ses impressions après cette défaite. "On enregistre un résultat positif à Sainte-Suzanne, mais globalement il faut admettre que le PCR ce soir a connu un échec électoral et même un recul électoral très important", déplore-t-il.
"Il faudra qu’on en tire toutes les leçons, il est évident que d’une manière générale tous les partis de gauche connaissent un recul", explique-t-il avant de pointer François Hollande, "c’est la politique d’austérité du gouvernement qui a pesé sur les municipalités progressistes."
Malgré ce nouvel échec électoral, il appelle aux fidèles soutiens du PCR : "je veux dire à tous les militants et militantes communistes de rester mobilisés et de se rassembler." En effet, il reste optimiste quant à l’avenir du parti : "il faut regarder la défaite avec lucidité, responsabilité et la tête froide", lance-t-il et il souligne : "il faut savoir garder le cap : nous avons 155 000 chômeurs, la moitié de la population qui vit sous le seuil de pauvreté."
Il soulève alors la question : "cette réalité va s’imposer et à partir de là, qu’est-ce que nous proposons à la population ?"
Concernant les défaites à La Possession et au Port, Yvan Dejean blâme la gestion du pays par la gauche : "je n’explique pas la défaite de Loulou ou de Roland sur un problème de personne", tient-il à assurer, "c’est une politique d’austérité qui a pesé sur les personnalités de gauche." Il pointe le manque d’unité : "Il est évident que c’est la division au sein même de notre organisation qui nous a fait payer un prix très lourd ce soir. Elle remonte à 2010 et 2012. "
Pour lui, le parti communiste n’est pas mort et a encore un avenir : "Le PCR a sa place. Nous avons dans notre histoire connu des défaites et des victoires. Ce soir, nous enregistrons un recul mais demain, nous partirons à nouveau au combat et la lutte paiera."