Militants et maires fêtent la victoire après des réélections au premier tour à Saint-Philippe, Saint-Joseph et Saint-Pierre. Des résultats qui ne surprennent pas pour des maires qui ont su "dynamiser" ces communes.
C’est la fête depuis dimanche dans les communes du sud qui ont réélu leur maire au premier tour des élections municipales de 2014.
Les maires sortants, ainsi que leurs militants célèbrent la victoire : grillades, défilés et même un bal devant la mairie de Saint-Joseph.
Ce sont des maires qui ont su dynamiser les communes, selon leurs militants. "Mais on espère qu’il tiendra ses promesses", affirme un habitant de Saint-Philippe qui attend de voir la nouvelle piscine municipale promise.
À Saint-Philippe, Olivier Rivière (UDI) conserve son poste. Il est réélu avec 53,4% des suffrages et entame un deuxième mandat.
Selon Yvan Combeau, politologue, "La commune de Saint-Philippe est caractérisée par une intensité de sa vie politique avec de forts taux de participation et un affrontement entre la droite et le mouvement socialiste comme on l’a vu avec les maires successifs Wilfrid Bertile et Hugues Salvan".
"En 2008, Hugues Salvan l’emporte au second tour lors d’une triangulaire, bénéficiant des divisions du mouvement socialiste. Inéligible, il doit céder sa place à Olivier Rivière : centriste, le plus jeune maire du département est proche d’Objectif Réunion. Il a enchaîné les succès électoraux en 2010 et en 2011 où il devient conseiller général", rappelle-t-il, et ajoute : "Si Olivier Rivière veut avoir la même longévité de carrière, c’est-à-dire trois mandats, que ses prédécesseurs, il devra faire face à une gauche qui peine à s’unir".
À Saint-Joseph, le maire sortant, Patrick Lebreton (PS), l’a emporté dès le premier tour avec 55,46% des voix. Maire de la commune depuis 2001, il entame donc son troisième mandat.
À Saint-Pierre, Michel Fontaine (UMP) obtient 57,96% des voix, sans surprise pour un maire dans une position très confortable depuis 2001. Yvan Combeau l’avait dit : "Ce qui compte pour le scrutin de mars 2014, c’est moins l’interrogation sur l’élection ou la réélection de Michel Fontaine que de savoir s’il serait réélu dès le premier tour ou s’il sera mis en ballotage par ses adversaires".