Ce jeudi 28 avril, l’ancien maire de Saint-Benoît et député, entre autres, Jean-Claude Fruteau, est décédé à l’âge de 74 ans. La présidente de la Région Réunion, Huguette Bello, lui rend hommage dans un communiqué.
C’est avec une vive émotion que j’apprends le décès de Jean-Claude Fruteau. La Réunion perd un de ses serviteurs les plus éminents.
Jean-Claude Fruteau a porté très haut les valeurs de l’engagement politique. Issu d’un milieu modeste, il est devenu à force de travail et de talent professeur agrégé de Lettres Classiques, métier qu’il a exercé au lycée de Saint-Benoît. Son parcours scolaire et professionnel est un exemple pour tous les jeunes Réunionnais.
Jean-Claude Fruteau s’est engagé en politique dès le début des années 1970, dans la mouvance socialiste. Il a été l’une des grandes figures de la famille des progressistes à La Réunion. Après l’élection de François Mitterrand en 1981, il est devenu Premier secrétaire de la Fédération Socialiste, poste qu’il occupera jusqu’en 2000. Il a occupé de nombreuses fonctions électives, maire de Saint-Benoît, conseiller général, conseiller régional, député européen, et député à l’Assemblée Nationale où j’ai eu le plaisir de le côtoyer. C’était un homme d’une grande sensibilité, et un homme de convictions qui se battait pour ses idées et pour faire avancer les causes qu’ils croyaient justes. C’était aussi un homme de dossiers.
Au cours de tous ces mandats, il a assumé de nombreuses responsabilités. Il a été notamment l’auteur d’un rapport parlementaire, déposé le 29 juin 2011, sur « l’avenir de la politique agricole commune après 2013 » avec Jean Gaubert, Hervé Gaymard et Philippe Armand Martin.
Avec lui La Réunion perd un des plus valeureux de ses enfants, la gauche socialiste réunionnaise un de ses responsables, et La Réunion un de ses élus qui ont le plus compté.
En mon nom personnel et au nom du Conseil régional de La Réunion dont Jean-Claude Fruteau a été un des membres éminents, je présente mes condoléances attristées à sa famille, à tous ceux qui l’aimaient et à la population bénédictine, à laquelle il a consacré une grande partie de sa vie.