Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, livre son analyse suite aux élections municipales.
A propos des élections municipales
Les élections municipales ont vu une progression de l’abstention traduisant, selon nous, d’abord une sanction de la politique d’austérité du gouvernement socialiste chaperonné par une Union Européenne mortifère pour les peuples.
Cette abstention renvoie aussi à une distanciation du peuple vis à vis du Politique car les responsables politiques de gauche sont trop souvent les copies de ceux de droite tant dans leur acceptation commune du système que dans leur comportement quotidien.
C’est ainsi que les classes populaires notamment se sont éloignés du PS.
Dans un contexte de crise de la représentation, la perte des valeurs de solidarité et de fraternité s’accélère. Et c’est la porte grande ouverte au libéralisme et au capitalisme, fin de l’histoire.
Le remède de l’Union Européenne et des gouvernements européens remet en cause toute idée d’Europe des peuples. Les peuples deviennent les victimes....de ce qui était censé être construit pour leur bonheur.
L’austérité nous amène aujourd’hui aux portes de la déflation qui accentuera la crise du système capitaliste.avec son cortège de malheurs pour les peuples.
Un simple remaniement ministériel serait vécu pour les classes populaires et les travailleurs, comme un affront de plus de la part de ce gouvernement.
Il faut changer de cap c’est a dire se libérer de la politique européenne et de ce qui en découle comme la loi d’insécurisation de l’emploi ou le pacte d’irresponsabilité.
La bataille sera rude : d’une part nous assistons à une avancée des forces de droite et d’autre part le message qu’ont retenu des membres du gouvernement c’est qu’il faut aller plus vite et plus loin....dans la même direction !
Le salariés doivent faire irruption sur la scène sociale et économique. Gagner des victoires, au delà de la nécessaire argumentation, suppose la création d’un rapport de force par une augmentation de la conflictualité, qui est un élément de la démocratie sociale !
Les revendications salariales mises sous éteignoir depuis des lustres répondent à des raisons sociales mais aussi économiques.
Une politique de l’emploi comme la CES l’exigera le 14 avril est à mettre en place.
Une nouvelle façon de produire les richesses économe en ressources non renouvelables, faisant le pari de l’innovation et de la recherche, réhabilitant le Travail, ayant pour but ultime la satisfaction des besoins sociaux....ainsi que leur plus juste répartition sont à l’ordre du jour.
Les travailleurs snobés par ce gouvernement qui n’entend que de l’oreille droite attendent un changement radicale de politique...à gauche.