Ce mardi, Michel Fontaine, ancien sénateur et maire de Saint-Pierre, est l’invité de Ça koz politique. Il se livre à Yves Montrouge.
Maire de Saint-Pierre depuis 2001, Michel Fontaine a depuis toujours été réelu au premier tour. Il a également été sénateur jusqu’en 2017. Ce médecin radiologue est également président de la CIVIS, président du parti Les Républicains à La Réunion.
Il est l’invité de Ça koz politique cette semaine, et répond aux question de Yves Montrouge. Le maire de Saint-Pierre a d’abord réagi au scrutin de dimanche 20 septembre. Le premier tour de l’élection législative partielle a eu lieu, et a été marqué par une très forte abstention puisque seulement 15,15% des électeurs se sont rendus aux urnes. "Quand on regarde le résultat, ce qu’il faut retenir c’est surtout que 8 personnes sur 10 ne se sont pas déplacées !", commente Michel Fontaine. "On pourra toujours discuter des raisons de pourquoi les citoyens ont boudé les urnes. Mais de plus en plus, on s’aperçoit que l’abstention gagne du terrain sur tous les scrutins", poursuit-il.
Lors du premier tour de cette élection, deux candidates se sont qualifiées pour le deuxième tour : Karine Lebon et Audrey Fontaine. "Je crois que la maire de Saint-Paul vient d’être élue, elle soutenait Karine Lebon, tout comme le maire du Port Olivier Hoarau. Il est compliqué de se présenter à cette élection dans ces conditions, surtout lors d’une élection législative partielle", analyse l’ancien sénateur.
Malgré l’abstention, la candiate de gauche arrive nettement en tête de ce scrutin, avec 52,15% des suffrages exprimés. Est-ce une mauvaise nouvelle pour la droite réunionnaise ? Michel Fontaine n’en est pas convaincu.
"Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Attendons le deuxième tour pour voir quel sera le résultat de Mme Fontaine. C’est une élection partielle, 6 mois après un renouvellement des municipalités et c’est un mandat pour seulement 2 ans", souligne le maire de Saint-Paul.
Yves Montrouge a également évoqué avec notre invité les élections régionales qui auront lieu en mars 2021. Interrogé sur une "stratégie de la droite", Michel Fontaine explique qu’il "n’aime pas trop le terme droite, gauche, cet affrontement entre blocs, cette bataille de partis. Il y a un espace de convergence, d’idées, de propositions pour la Réunion et dans cet espace beaucoup de gens peuvent se retrouver avec deux frontières infranchissables pour nous Les Républicains, qui sont celle de l’extrême-gauche et de l’extrême droite".
Michel Fontaine a une certitude concernant les prochaines élections régionales : il sera présent. "Je peux vous dire quelque chose de formel : je ne serai pas absent de cette élection. J’y participerai car je pense que c’est une élection extrêmement importante. C’est important que l’on puisse dans cet espace retrouver tous ceux qui sont de bonne volonté, que ce soient des gens des Républicains, des gens d’Objectif Réunion, d’autres mouvements qui ont en commun beaucoup de choses pour faire évoluer La Réunion dans cette période extrêmement compliquée".
En vue des élections régionales, Michel Fontaine confie ne pas avoir encore rencontré le président sortant, Didier Robert. "Je pense que cet espace de convergence doit remplacer la plateforme, qui exlut beaucoup de personnes. Dimanche nous avons deux finalistes, deux femmes, une qui est plutôt dans notre tendance, dans cet espace de convergence et une autre qui est une jeune dans la politique. C’est un bel exemple de jeunes qui veulent s’engager", répond Michel Fontaine interrogé sur une possible union de la droite en vue des régionales.
Le maire de Saint-Pierre a également évoqué ses liens avec l’actuel président de Région, Didier Robert. "Nous nous parlons sur des projets, on a mené beaucoup de combats ensemble : les sénatoriales, les municipales, les régionales... La politique ne va pas s’arrêter aux problème d’hommes, aux problèmes de batay ti coqs" explique Michel Fontaine."Il s’agit de savoir comment faire pour que demain nous puissons proposer aux Réunionnais un plan pour sortir de cette crise économique, sociale et saitaire".
Michel Fontaine a également évoqué la gestion des déchets sur l’île, et souhaite une vision commune en la matière. "Il est grand temps que les cinq EPCI se rencontrent pour qu’il y ait une vision commune. Je pense que les poubelles doivent demain nous permettre d’avoir des emplois et devenir une richesse", espère le présient de la CIVIS.
Michel Fontaine tête de liste ou pas tête de liste aux régionales ? Il ne donne pas de réponse formelle, mais assure qu’il prendra part au scrutin. "Je serai présent, je suis là pour apporter mon expérience, porter la voix du sud et j’ai participé à plusieurs reprises en tant que conseiller général. Il y a des choses que je peux amener - l’expérience - mais ça ne veut pas dire demain que je prendrai d’autres responsabilités. La seule responsabilité que je prends aujourd’hui c’est d’être présent dans cette campagne permettant une vraie convergence de projet pour La Réunion".