Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux, répond aux questions d’Yves Mont-Rouge dans "Ça Koz Politique" sur Antenne Réunion.
Yves Mont-Rouge reçoit ce soir le maire de l’Entre-Deux, Bachil Valy. Depuis le 9 février, il est référent territorial d’En Marche.
"J’ai toujours été centriste, j’ai une tendance du centre de la droite. La République en marche c’est un espace d’idées autant du centre, du centre-droit, du centre-gauche, et c’est ça qui fait le charme de cet espace politique parce que vous savez très bien que la population a rejeté les blocs de droite et de gauche et donc forcément donc c’est un espace qui est très très riche je dirais à tous les niveaux."
Le Premier ministre a proposé que les élections régionales et départementales soient décalées d’une semaine. Le verdict est tombé, les élections sont repoussées d’une semaine.
"Moi je fais partie de ces maires qui ont soutenu la démarche de notre président de l’Association des maires, monsieur Serge Hoareau, en demandant au gouvernement le report de ces élections parce qu’effectivement donc je suis maire d’une collectivité, nous avons notre préoccupation aujourd’hui c’est la vaccination de la population.
Je pense que ça fait trop longtemps que nous traînons cette situation du covid, qui en tout cas, n’est pas bon psychologiquement, ça a été reconnu scientifiquement".
"Aujourd’hui la population veut que rapidement on essait de sortir, d’aller respirer. Donc, la problématique, elle est là. Il faut qu’on accélère cette campagne de vaccination mais pas la campagne électorale et d’ailleurs on a bien vu aujourd’hui, il y a une consultation en direction des 36 000 maires de France, des parlementaires. Moi personnellement, je suis désolé. Est-ce qu’on a tenu compte de la volonté de la population ? Plus de 71% de la population ne veut pas qu’il y ait des élections."
"Vous avez, je dirai, l’opinion de la population mais après pour tenir ces élections quelles sont les conditions pour tenir ces élections monsieur Mont-Rouge ? Comment est-ce que je vais faire si on va me demander d’appeler des gens, des bénévoles qui vont venir tenir des bureaux de vote, tout en sachant qu’il faut que ces bénévoles soient vaccinés. Ils vont me dire "monsieur le maire, ma pas envie de faire vaccin moin". Ce n’est pas une obligation déjà aujourd’hui de faire le vaccin, et comment est-ce que je vais faire fonctionner mes bureaux électoraux ? La question est là aujourd’hui."
"J’aime bien faire les choses par anticipation. Aujourd’hui nous avons l’opportunité, sur proposition, l’ARS est en ce moment, en train de faire une campagne massive justement de dépistage en direction de l’école primaire. Nous sommes aujourd’hui à la 4e école. Mais pendant ces 3 ou 4 jours, ça m’a permis de voir qu’il y a eu quand même 13 cas de covid, dont un il me semble, un cas de variant britannique à l’Entre-Deux. Il faut faire des actions de dépistage."
Bachil Valy était conseiller général en 2008-2014, mais aussi le 2e vice-président de Nassimah Dindar.
A noté que c’est un canton qui comprend l’Entre-Deux, Cilaos et La Rivière Saint-Louis.
"En tout cas, je le serai au Département. Je serai au Département pour l’intérêt général. Je serai au Département parce que j’ai un projet à proposer aux Réunionnais, aux Réunionnaises. Ce projet bien sûr c’est en fonction des crises que nous avons vécu, crise économique, crise sociale, crise sanitaire qui perdure aujourd’hui. Il faut que je fasse des propositions, je ne serai pas candidat pour être candidat, ça ne m’intéresse plus, j’ai 20 ans de carrière politique. Ce qui m’intéresse c’est que j’ai un projet, des signaux nous ont été lancés par rapport à la vie chère et la crise du cospar, les gilets jaunes... Par rapport à cette situation, j’ai un projet sur l’agriculture durable, de l’autonomie alimentaire."
"Je suis candidat aux départementales parce que j’ai un projet à proposer à toute La Réunion."
Bachil Valy est conseiller régional de la majorité sortante.
"Je suis sincère avec vous monsieur Mont-Rouge, je suis en pleine réflexion, je n’ai pas pris de décisions aujourd’hui. Je suis responsable d’un parti donc forcément je dois me positionner.
Cette diversité qui est large, forcément nous avons des alliés. Il est temps pour moi de consulter mes alliés et ensuite d’échanger avec l’instance parisienne mais aussi les marcheurs pays qui m’accompagnent dans cette démarche.
Pour le moment il y a des discussions. On est dans des perspectives d’union, de rassemblement mais comme je vous dis l’espace politique là où je suis, c’est une diversité qui est grande et qui va falloir tenir compte.
Je ne suis pas pour une liste ou une candidature je suis pour le "comment sortir mon pays des difficultés que nous traversons" donc c’est sur la base des projets que je me lancerai sur telle ou telle liste."
Concernant les régionales, les négociations sont donc en cours.