Ancien maire de Sainte-Rose de 2001 à 2015, Bruno Mamindy-Pajany est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Aujourd’hui directeur du service insertion à mairie de Saint-André, Bruno Mamindy-Pajany a été maire de Sainte-Rose de 2001 à 2015.
"Certains m’appellent encore Monsieur le maire, c’est un petit nom gâté. Nous n’avons jamais eu trop de privilèges en tant que maire ou ancien maire. Il y a cette représentation des gens qui pensent que le maire est quelqu’un d’important etc. Mais de là à parler de privilèges quand on est maire d’une petite commune, c’est compliqué. On vous reconnait, vous dit bonjour et on vous demande des choses. L’autre privilège que nous avons c’est peut être la parole", expose Bruno Mamindy-Pajany.
Il s’exprime sur l’intervention de son opposant politique Michel Vergoz lors du Grand débat face au président Macron notamment sur la surrémunération des fonctionnaires.
"Une bombe à retardement"
"La Réunion a besoin de cohésion sociale, il a posé ça comme une bombe à retardement. C’est un serpent de mer cette histoire de surrémunération. Ce que je crains un peu c’est vu le côté social et économique de la surrémunération et l’histoire aussi, on ne peut pas poser ça de façon brutale. Le boomerang c’est que le président de la République dit ok c’est à vous élus locaux de décider quelle sera votre position. Je sais qu’on ne joue pas avec la surrémunération, avec l’exclusion etc. Si vraiment on veut développer La Réunion, il faut le poser dans un plan de développement", poursuit-il.
"En admettant que l’on supprime la surrémunération, quand je vois le contexte difficile, contraint au niveau financier de l’État, ça peut être un couperet qui pénalise tout le monde : le fonctionnaire, La Réunion. Il n’a pas le droit de lancer ce sujet dans la bataille comme ça", prévient Bruno Mamindy-Pajany