La députée Nadia Ramassamy a interpellé ce mardi la ministre du logement lors d’une séance de questions au gouvernement, concernant les lenteurs administratives qui freinent l’avancée des logements sociaux à La Réunion. En réponse, Sébastien Lecornu affirme que l’État met les moyens et pointe du doigt des dysfonctionnements en termes de gouvernance locale.
Nadia Ramassamy a pris la parole ce mardi à L’Assemblée nationale. La députée s’est adressée à la ministre du logement, lui demandant des solutions pour mettre un terme aux lenteurs administratives qui freinent la production :
"Lors de votre venue la semaine dernière, vous avez constaté le besoin criant en construction de logements sociaux neufs et en réhabilitation des logements sociaux les plus anciens. (...) Quelle réforme allez-vous engager pour mettre fin aux lenteurs administratives qui freinent la chaîne de production du logement social à La Réunion ?"
Sébastien Lecornu répond notamment que le gouvernement apporte des réponses, en soulignant qu’une véritable gouvernance locale est nécessaire :
"Je pense qu’il y a deux objectifs à La Réunion, c’est construire des logements neufs et réhabiliter l’ancien. La différence entre la Réunion et les territoires hexagonaux ; c’est l’accès au foncier, les problèmes d’ingénierie des collectivités territoriales, des problèmes de gouvernance locale, parfois entre élus locaux, sur un certain nombre de projets. Je tairai les projets en question, mais les défaillances sont connues, et des difficultés propres aux coûts des matériaux".
"L’Etat met des moyens pour y répondre", a assuré le ministre des Outre-mer.
"Il y a de l’argent en plus (...) et surtout il faut avoir une véritable gouvernance locale. Le cycle électoral est terminé, j’espère donc que maintenant on a un alignement de planètes qui nous permettra d’avancer".
Suite aux propos de Sébastien Lecornu, Nadia Ramassamy prend de nouveau la parole acquiesçant sur les dysfonctionnements : C’est bien ce que je vous dis monsieur le ministre, il y a des dysfonctionnements. C’est pour cela qu’il faut mettre la lumière, ce n’est pas normal.
"La réponse du ministre n’est pas satisfaisante, et ce pour plusieurs raisons : Tout d’abord les chiffres cités par le ministre concernent les projets de logements et non pas les logements construits, et représentent donc un nombre de logements théoriques. Le nombre de logements construits est plus faible. Ensuite parce que le ministre expose ainsi le manque de connaissances du gouvernement sur l’état réel du logement social à La Réunion", précise Nadia Ramassamy dans un communiqué.