Suite à la diffusion virale d’une vidéo mettant en scène un jeune Réunionnais en pleine crise de démence et sous l’emprise de la "chimique", le député Raphaël Gérard appelle la ministre de la Santé à "prendre des mesures d’urgence pour stopper net le développement de sa consommation sur l’île".
Député de Charente Maritime - Raphaël Gérard - rappelle que la "chimique" est une "drogue synthétique qui se présente sous la forme d’une poudre blanche chauffée puis mélangée avec du tabac est déjà connue des services d’addictologie du Centre Hospitalier de Mayotte où elle fait son apparition en 2011".
Cette drogue est "notamment prisée par la jeunesse mahoraise du fait de son faible coût, entre 5 et 20 euros le gramme et des effets euphorisants qu’elle produit".
Ce député souligne que la consommation de la "Chimique" à Mayotte suscite de "véritables inquiétudes du fait de l’exacerbation des comportements violents observés chez les consommateurs : le procureur de la République à Mayotte M. Garrigue a établi un lien direct entre la montée de la délinquance (les faits de violence ont doublé de 2013 à 2015) et la prolifération de cette drogue sur l’île".
Ce député précise que l’on constate aujourd’hui une régression des cas d’admission aux urgences à Mayotte liés à des cas d’intoxication aiguë à la « chimique », après deux pics importants en 2013 et en 2015 mais il semble que sa consommation se développe désormais sur l’île de La Réunion.
Dans ce contexte, Raphael Gérard, député membre de la délégation Outre-mer souhaite une "mobilisation des services du Ministère pour éviter qu’une situation similaire se développe à La Réunion où un homme jugé récemment pour des faits des violences a invoqué être sous l’emprise de la « chimique »".