Le nouveau président du Conseil départemental a été élu ce lundi. Deux candidats de Droite se sont affrontés. Le scrutin a montré des tensions dans la plateforme de l’Union de la Droite à l’origine de grandes victoires électorales de 2015 à 2017.
Le Conseil départemental a été la scène d’une révolution dans le monde politique à La Réunion. Des tensions à Droite se sont concrétisées.
La plateforme de l’Union de la Droite initiée en 2014 a décroché des victoires électorales importantes aux Régionales 2015, aux Départementales 2015 et aux Sénatoriales 2017.
Mais deux candidats de la même plateforme se sont opposés lors de l’élection du nouveau président du Conseil départemental. Cyrille Melchior était soutenu par Nassimah Dindar et Jean-Claude Lacouture l’était par Didier Robert. Deux ténors de la Droite.
Cyrille Melchior a été élu par les conseillers départementaux de justesse (26-24). Sa liste a aussi remporté la majorité pour la commission permanente.
Ainsi, Serge Hoarau, Patrick Malet, Philippe Pothin, Alain Armand et Eno Rivière entrent dans la commission permanente. Il s’agit de proches de Nassimah Dindar, de Michel Fontaine et d’André Thien-Ah-Koon.
Cyrille Melchior a souhaité tendre la main au candidat malheureux et à ses soutiens. Il a décidé de laisser 2 postes de vice-présidents libre pour la liste qui s’est opposée à lui lors de l’élection.
Jean-Claude Lacouture répond qu’il n’est pas contre la majorité actuelle. Des élus réfléchissent eux à répondre à la proposition.
Michel Fontaine et Jean-Paul Virapoullé se trouvent du côté des vainqueurs aujourd’hui.
Michel Fontaine, maire de Saint-Pierre, et a appelé à l’union après le vote : "Le temps aujourd’hui est à l’apaisement. Nous avons une majorité à la Région, nous allons avoir une majorité au Département. Nous avons un président de Région, un président de Département. Nous avons surtout beaucoup de travail à faire."
Jean-Paul Virapoullé, maire de Saint-André, explique avoir milité pour l’union : "Je pense que c’est une opération qui ne sert pas La Réunion que de diviser la Droite et le centre sur une question de personnes. Je n’approuve pas de cela."
Didier Robert : "Certains ont renoncé à la plateforme"
"Je veux dire ma déception. Cela s’est joué dans un mouchoir de poche avec une majorité courte."
"C’est un élément de satisfaction parce que je pense que c’est un moment de clarification. La position des uns et des autres est maintenant connue clairement. Il y a ceux qui ont renoncé à la plateforme de l’Union. C’est un choix qui leur appartient."
"J’ai toujours plaidé pour l’unité et pour l’Union. La plateforme de la Droite a déjà été bien mise à mal lors des Sénatoriales. Aujourd’hui, nous sommes sur une démarche qui consiste à reconstruire, à reposer de nouveaux fondamentaux et penser les choses autrement."