C’est un conseil municipale sous tension qui a eu lieu à Saint-Louis mercredi 26 juillet. Après un vote, les élus de la majorité du conseil municipale se sont prononcés en faveur d’un report de la création de la 25e commune à 2020. Les élus de l’opposition en colère devraient être reçu par le sous-préfet. C’est donc à Amaury de Saint-Quentin, préfet de La Réunion, que revient la décision finale.
Ils étaient près de 300 à assister au conseil municipale de Saint-Louis pour protester contre le report de la création de la 25e commune demandé par la majorité.
Les élus de la majorité ont voté et c’est le "oui" qui l’emporte largement, seule l’opposition a voté contre cette délibération.
La majorité municipale s’est donc mis d’accord pour réclamer au préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, de modifier l’arrêté signé par Dominique Sorain en mars 2016 pour la création de la 25e commune à la Rivière Saint-Louis.
Ces derniers demandent que cette création soit repoussée à mars 2020 pour plusieurs raisons. Le manque de temps et des questions de financement sont surtout mis en avant.
La population en colère revendique cette création pour le 1er janvier 2018, comme il était prévu. Par ailleurs plusieurs associations sont unies au sein d’un collectif et selon elles les motifs avancées par la municipalité ne sont pas valables.
Maximin Hoarau, président de l’association "En Avant la Rivière", estime : "Si on met de la bonne volonté, si on met de l’énergie, les rapports seront pondus pour le 31 octobre. Je garde confiance."
Dans la même ligne Thibaud Chane Woon Ming, porte-parole du collectif des associations pour la Rivière en 2018, déclare : "Il n’y a que le préfet qui pourra donner une décision. Justement on doit voir le sous-préfet très prochainement."
Pour les membres de la majorité ce report serait nécessaire. Ces derniers s’inquiètent pour les finances de deux nouvelles communes mais également sur le délai. Ce dernier s’élève à moins de 6 mois à ce jour.
Il reste aussi à déterminer les biens et personnels qui seront affectés à cette 25e commune de la Rivière Saint-Louis.
Emmanuelle Sinacouty, première adjointe à la mairie de Saint-Louis, explique : "Nous souhaitons en tout cas dans ce vote de ce soir, montrer à la population que nous sommes inquiets par rapport aux problématiques de la commune. Nous ne souhaitons pas leur donner une commune non viable."
Claude Hoarau, l’ancien maire de la commune craint pour sa part qu’un report ne conduise à l’arrêt de mort de la création de cette commune.
Il raconte : "Nous avons bien entendu le sentiment que si on remet le dossier et qu’on recommence la procédure, cela n’aboutira pas."
Désormais, la balle est dans le camp du préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin. Ce dernier doit encore recevoir les différentes parties avant de décider de la position qui sera celle de l’État sur ce sujet.