Carine Garcia, candidate de La République en marche dans la quatrième circonscription est l’invitée du 19h d’Antenne Réunion. Elle revient sur les résultats de ce premier tour des législatives dans sa circonscription.
Carine Garcia, candidate éliminée dans la 3e circonscription des
élections législatives, et la référente départementale du mouvement En Marche, fait le bilan du premier tour.
Quatre investitures en marche étaient en lice et une seule qualification, celle de
Monique Orphé dans la 6e circonscription.
La République en marche a-t-elle vu trop grand trop vite ?
"On ne peut que le dire, La Réunion vote à contre-courant, les résultats de l’île sont différents de celle de la métropole. Il y a un grand écart. On souhaitait un renouveau dans la politique, mais les têtes n’ont pas changé bien au contraire. On se rend bien compte qu’il y a un véritable travail à fournir pour s’imposer dans le temps. Ici, nous avons des machines politiques, c’est très difficile pour nous de s’imposer dès le départ. Je le redis, La Réunion vote à contre-courant, c’est le bilan que l’on peut faire."
Le regard de la métropole sur ce vote à contre-courant
"Nous avons eu des discussions et il est évident que cette situation ne nous est pas favorable. C’est la même chose que les présidentielles, où on est arrivé seulement à la troisième place. Maintenant, Monique Orphé de La République en marche est en bonne position, et nous la soutenons, comme nous soutenons Thierry Robert."
Des électeurs perdus ?
"Jean-Jacques Vlody s’est présenté sans étiquette. Il a changé de parti dans l’entre-deux-tours comme beaucoup de candidats. Il y a des candidats qui sont présents depuis le début, et puis d’autres qui ont pris le train en route."
Des consignes de vote ?
"Du côté de Nathalie Bassire, il faut l’avouer son programme est irréelle. Elle ne fait que des promesses, mais au final il n’y a aucun financement. Pour Jacquet Hoarau, je suis déçue de son comportement. Faire un meeting pendant des moments de silence républicain, se servir de la mairie pour inviter des chefs d’entreprise, ce n’est pas acceptable. Je ne donnerai pas de consigne de vote à leur égard."
"La politique ne s’improvise pas, est-ce un métier ?"
"Je pense qu’à La Réunion, pour arriver à faire sa place comme on dit, il faut du temps, il faut mettre en place un appareil politique très important, il faut changer notre manière de faire de la politique. Il faut rendre la politique positive pour les citoyens, et ne pas les donner que des promesses."
Un futur en devenir pour la République en marche à La Réunion ?
"Je donne simplement mon avis sur les candidats restants de cette circonscription. Il n’y a pas de choix à faire, il faut l’avouer, le projet n’est pas viable, pas constructif. A la mi-juillet, nous organiserons un congrès pour structurer le mouvement, pour gagner notre place dans le temps, nous allons préparer les municipales. On se prépare dès maintenant, j’ai obtenu 11% en 15 jours et demi de campagne, au final nous serons performants, nous sommes tout récent, à peine un an, nous serons là dans l’avenir."