Le maire de Salazie, Stéphane Fouassin, s’est exprimé sur la campagne présidentielle, les intérêts des édiles dans cette élection et le tourisme à La Réunion.
Stéphane Fouassin, maire de Salazie, président de l’Association des maires de La Réunion (AMDR) et président de l’Île de La Réunion Tourisme est l’invité du dimanche dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
"Il a un programme pour l’Outre-Mer qui me satisfait. Il faut penser qu’après l’élection présidentielle, il y a les législatives. C’est important que nous choisissions des candidats qui peuvent avoir une majorité pour pouvoir gouverner la France."
"C’est toujours gênant quand il y a des affaires qui apparaissent à la veille d’une élection présidentielle. J’aurais aimé que ça apparaissent bien avant et que le problème soit évacué au préalable. Vu l’engagement de François Fillon dans la campagne présidentielle, c’était difficile pour lui de faire marche arrière. Mis en examen ne veut pas dire coupable. Il faut le laisser se défendre et s’expliquer."
"Certainement que la moralité dans la politique doit changer à l’avenir. Il faudra que les politiques fassent attention à ce qu’ils font."
"Quelque soit l’origine, que ce soit le président actuel, que ce soit d’autres qui ont dit ça, c’est le résultat qui compte. Il ne faut pas croire qu’Emmanuel Macron n’a pas d’affaire parce qu’il y a une affaire à Las Vegas, où il n’est pas cité directement mais où il a fait un meeting avec de l’argent public."
"Je ne pense pas qu’il y a un véritable complot. Je pense que les journalistes sont libres de fouiller là où il faut. Même Marine Le Pen est concernée par des affaires qui la touchent sur l’Europe."
"Je pense que ce qu’Emmanuel Macron a annoncé pour l’avenir des municipalités était sérieux, c’est pour cela qu’il a été sifflé. Il y avait 800 maires et pas que de droite."
"Ce qu’on veut, c’est un contrat de mandature. Il faut garantir aux communes d’être vivantes et d’avoir une force et pas de transférer en permanence des compétences aux collectivités d’agglomération."
"Il faut faire un véritable pacte financier pour les communes : nous devons savoir s’il y aura une baisse ou un maintien des dotations."
"La plupart des mairies augmente les impôts parce que l’Etat baisse les dotations. C’est une inquiétude sérieuse."
"Ce qui est important pour les collectivités, c’est de prévoir l’avenir. Si on nous baisse les dotations, on sera en retrait par rapport à nos services, et la population ne sera pas contente."
"Il a dit qu’il était prêt à négocier. Il est important aussi que les territoires les plus riches aident les territoires les plus pauvres. Je pense que tous les candidats sont ouverts à la discussion et nous pourrons discuter avec celle ou celui qui sera élu pour pas que nos communes soient mises à mal par une baisse des dotations."
"C’est important que l’Outre-Mer soit représentée sur toutes les cartes que l’on présente que ce soit à l’association des Maires de France ou ailleurs. La France est indivisible, il est normal que les cartes de l’Outre-Mer doivent être auprès des cartes de France et de Corse. Sur les 11 candidats venus devant l’association des maires, 2 candidats ont parlé de l’Outre-Mer : François Fillon et Emmanuel Macron."
"Je suis mi-temps médecin, mi-temps politique, je me suis entouré d’équipes solides pour faire ce que j’ai à faire. Nous avons eu une augmentationl’année dernière de 7% du tourisme et en ce début d’année près de 11%."
"Je ne veux pas me fixer des d’objectif, il y a un travail à faire sur tous les marchés, les marchés européens qui sont prioritaires, métropolitain qui est notre colonne vertébrale et il y a d’autres marchés à conquérir. Nous avançons tout doucement mais sûrement."
"Nous avons des touristes qui viennent du Nord et de l’Est de l’Europe. C’est encore pas suffisant. Nous avons 1 000 Européens du Nord et autant de l’Est. Nous devons amplifier ce flux. Nous ne voulons pas un tourisme de masse mais un tourisme expérientiel pour que le tourisme puisse venir et rentrer et devenir un ambassadeur. On continue à mettre en place des actions pour promouvoir La Réunion."
"Je ne suis pas candidat, je n’ai pas de velléité. J’ai assez de charges. Ce n’est pas en réflexion. Je soutiendrai le candidat de la plateforme."