Au lendemain de la mise en examen de François Fillon, candidat LR pour la présidentielle, les élus de La Réunion réagissent. Alors que le parrainage de Nassimah Dindar a été validé par le Conseil constitutionnel, la présidente du Département maintient son soutien à François Fillon.
L’annonce de la mise en examen de François Fillon mardi 14 mars coïncide avec l’officialisation du parrainage de Nassimah Dindar par le Conseil constitutionnel.
De Fillon à Le Pen en passant maintenant par Macron, les affaires judiciaires font réagir la classe politique réunionnaise.
La présidente du Département déclare soutenir le candidat Les Républicains pour la présidentielle, et ce, malgré les réserves formulées par la droite social.
"Je pense qu’il le savait déjà, donc nous l’actons tout simplement". Et face à la rumeur d’un possible soutien pour Emmanuel Macron, Nassimah Dindar de répondre : "Si mi signe un papier marmay, faut bien mon signature la un valeur quand même !" en référence à l’officialisation de son parrainage pour François Fillon par le Conseil constitutionnel.
Pas de doute non plus pour Jean-Jacques Morel, délégué "Les Républicains à Saint-Denis : "Les chefs de file ont décidé avec les principaux élus réunionnais et les militants le candidat qui est sorti vainqueur de la primaire. Il y a une logique politique qui fait que ce n’est pas dans la tempête que l’on quitte le bateau. La mise en examen vous fait acquérir des droits, et où la présomption d’innocence est totale. La mise en examen conduit à un non lieu si l’enquête met en évidence les faits dont il est suspecté ne sont pas constitués".
Au sein de la majorité, certains élus affirment pourtant être encore dans l’expectative, comme Alain Armand, qui n’a pas donné son parrainage, et ne sait pas encore pour qui il allait voter.
"Je ne me suis pas encore décidé pour le parrainage, mais je suis sollicité par des petites listes. Au nom de la démocratie, il est fort possible que je donne mon parrainage à un petit candidat. Je suis toujours dans l’attente d’avoir un candidat et demain un président qui soit à l’écoute d’un projet réunionnais, fait par nous et pour nous".