Bruno Le Roux est en visite éclair à La Réunion vendredi. Le ministre de l’Intérieur est sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion.
Le ministre de l’Intérieur a d’abord réagi au témoignage d’un policier agressé. "J’apporte mon total soutien à Grégory dans ce qu’il a subi : ce déferlement de violence suite à un accident je crois et qui a dégénéré en tensions très fortes. On voit dans notre pays, pas seulement à La Réunion, qu’il y a des accidents qui dégénèrent. J’appelle à condamner ces accès de violence et à soutenir les policiers."
Face à la question du manque d’effectif évoqué par le fonctionnaire de police, Bruno Le Roux répond : "Nous avons créé 9 000 postes supplémentaires dans la police et la gendarmerie là où il en avait été supprimé 13 000. Je conçois que nos forces de sécurité aient pu être mises en difficulté. En 2016 et en 2017, il va sortir 4 600 élèves des écoles de police. Contre 450 il y a 5 ans. Il faut soutenir les policiers, il faut soutenir les gendarmes, et il faut leur apporter les effectifs".
Et de détailler les recrutements pour la police pour La Réunion. "Dans le cadre de la compagnie départementale d’intervention (CDI), je souhaite qu’il y ait une brigade de nuit à 10. Et en discutant, nous avons vu qu’il en fallait deux supplémentaires. J’ai décidé de 9 effectifs supplémentaires sur le mouvement de mutation. La création de 9 postes pour le renseignement territorial, pour des officiers de police judiciaire spécialisés pour faire les enquêtes financières. J’ai également décidé de moyens supplémentaires pour la police aux frontières".
Le 1er tour de la présidentielle approche, pleine d’indécisions : deux candidats qui ne font pas alliance à gauche, un candidat en train d’être lâché par les siens à droite… En tant que socialiste, Bruno Le Roux ne cache pas son inquiétude.
"Je suis inquiet du climat de cette élection présidentielle. Notamment des attaques répétitives contre la République.
Dans mon camp, la seule responsabilité, c’est d’appeler au rassemblement. L’heure est trop grave pour qu’il y ait plusieurs candidats de gauche (...). Je souhaite que Benoît Hamon et Emmanuel Macron se parlent. La gauche ne peut pas être divisée au premier tour de l’élection présidentielle".
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur, dans la vidéo ci-jointe.