Le candidat Les Républicains aux législatives, Jean-Jacques Morel, avait pointé du doigt la venue d’Éricka Bareigts. La ministre des Outre-Mer s’exprime à ce sujet.
Samedi matin, Jean-Jacques Morel a diffusé un communiqué au sujet de la présence d’Ericka Bareigts : "Ce matin, à l’invitation de mes amis Chinois, j’étais aux deux temples, rue Sainte-Anne, pour la nouvelle année du Coq. J’y ai croisé Madame la Ministre, Ericka Bareigts, accompagnée d’une armada de personnels tant du Ministère de l’Outre-Mer que de la mairie de Saint-Denis. Par ailleurs, ce soir, mes militants m’informent d’une réunion électorale des communautés Anjouanaises, Mahoraises, Comoriennes et Mohéliennes à Sainte-Clotilde. Pas d’ambiguïté donc : Madame Éricka Bareigts, désignée par le PS comme candidate sur la 1ère circonscription est en campagne ! Mais en campagne avec les moyens de l’Etat et de la mairie de Saint-Denis ! Ce dévoiement de moyens publics pour une campagne électorale est totalement anormal et choquant."
Dimanche, Éricka Bareigts évoque les différents points dans un communiqué :
"Je suis actuellement à La Réunion dans le cadre d’une visite privée, comme n’importe quel ministre de n’importe quel gouvernement, afin de pouvoir me ressourcer auprès de ma famille, de mes amis et de mes compagnons militants.
En conséquence de quoi je prends en charge l’intégralité des dépenses qui y sont liées, qu’il s’agisse de mes billets d’avion ou de mes frais de bouche. J’utilise une voiture personnelle et je réside naturellement chez moi.
J’indique que je n’ai mobilisé ni les moyens et personnels du ministère des Outre-mer, ni ceux de la Préfecture de La Réunion, contrairement à ce que voudraient laisser le croire les photographies parues en illustration de cet article. Il s’agit en effet d’images d’archives, ce que se garde de préciser l’auteur comme il est d’usage.
Dans le contexte que nous connaissons, les règles de sécurité imposent à tous les membres du gouvernement d’être systématiquement accompagnés d’un officier de sécurité du ministère de l’Intérieur, y compris dans le cadre de leurs visites privées.
Durant mes séjours, j’ai toujours tenu à répondre aux nombreuses sollicitations de la population lorsqu’elle souhaite me rencontrer. De plus, j’accompagne aussi dans le cadre de réunions avec la population mon successeur à l’Assemblée Nationale, Philippe Naillet.
Je suis une ministre de terrain et disponible. Je suis très attachée au principe de rendre compte à la population qui m’a mandatée. Aussi, chaque fois que la demande est faite, je me fais un devoir de rencontrer les Réunionnais pour répondre à leurs questions. C’est ma conception de l’engagement politique.
La transparence et l’éthique ont toujours guidé mon action politique et je tiens les justificatifs liés à ces dépenses à la disposition de ceux qui souhaiteraient les consulter.
Par ailleurs, dans un exercice d’amalgame des sujets, les auteurs de cet article utilisent le drame qui se noue en Polynésie après les violentes intempéries de ces derniers jours. Au- delà du procédé honteux, les informations qui sont énoncées sont encore une fois fausses.
A ce sujet, les faits sont les suivants. J’ai suivi avec le Haut-Commissaire la situation permettant la mise en place de cellules de crises, l’évacuation des populations vulnérables, l’ouverture d’hébergement d’urgence, l’intervention des forces armées, le déblocage du fond de secours d’extrême urgence par mon ministère à hauteur de 300 000 euros.
De plus, j’ai eu le président Fritch, président du gouvernement polynésien, mardi au téléphone. Dans le prolongement de cet entretien, j’ai fait un point de situation précis en Conseil des ministres, permettant ainsi de mobiliser tout le gouvernement. J’ai autorisé l’intervention du fond de secours pour les dégâts matériels non-assurés qui seront traités dans les meilleurs délais. Je me rendrais sur place, mi-février, pour dresser un état de l’action."