Arrêt sur Info s’intéresse aux propositions des candidats de la primaire de la gauche pour l’Outre-mer.
Dans un contexte de chômage record à La Réunion, le thème de l’emploi est crucial. Ce n’est pas spécifique à l’Outre-mer, mais, sur ce point, la vision des deux candidats est fondamentalement différente.
Benoît Hamon propose de partager le temps de travail, passer aux 32 heures. Il veut revaloriser le Smic de 10,%, ou encore abroger la loi Travail. La loi El Khomri que Manuel Valls voit comme une avancée, lui qui l’a faite voter.
L’ancien chef du gouvernement propose la création d’un fonds d’intervention, en faveur de l’égalité réelle en Outre-mer. Un fonds doté d’au moins un milliard d’euros, sur 5 ans.
Le principal point de divergence entre les deux candidats, c’est la mise en place du revenu universel d’existence évoqué par Benoît Hamon. Manuel Valls est totalement contre. Il propose un minimum décent, avec une allocation versée sous condition de ressources.
Pas de mesure spécifique outre-mer pour Benoît Hamon. Il plaide pour une "fiscalité plus juste et progressive".
Manuel Valls défend les baisses de charges pour les entreprises et prône un statut fiscal spécifique pour les Outre-mer, sous la forme de zones franches globales.
En matière de gouvernance, Benoît Hamon plaide pour une VIe République, et plus de décentralisation, des responsabilités plus larges pour les élus réunionnais. Manuel Valls veut supprimer l’amendement Virapoullé, pour donner lui aussi plus de compétences aux collectivités.
Benoît Hamon propose de faire la chasse aux "pesticides dangereux et aux perturbateurs endocriniens". Manuel Valls évoque un soutien dans ce qu’il appelle les "filières agricoles d’excellence" : la banane, la canne, et la pêche.
Ancien ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon, propose notamment des classes de 20 élèves maximum outre-mer, prendre en compte les potentiels endogènes des Outre-mer pour former aux métiers agricoles et marins.
Manuel Valls évoque dans son programme la lutte contre l’illettrisme, la mise en place d’un Erasmus Outre-mer ou encore la création d’une chaire d’excellence consacrée aux Outre-mer.
Sur le thème de la sécurité, les deux candidats se rejoignent. Manuel Valls et Benoît Hamon promettent un renforcement des effectifs dans la police et la gendarmerie, avec la création de 1 000 postes. Ils promettent que les Outre-mer seront principalement concernés.
Autre point d’accord sur la surrémunération, Manuel Valls et Benoît Hamon choisissent tous les deux de la maintenir.