Après la parution dans la presse d’un article sur la mauvaise gestion du CCAS mise en avant dans un rapport de la Chambre régionale des comptes, le maire de Saint-Louis, Patrick Malet se justifie : il accuse Claude Hoarau. Les deux hommes se renvoient la balle.
À la mairie de la Rivière ce matin, le maire de Saint-Louis et plusieurs responsables du Centre communal d’action sociale (CCAS) tiennent à faire le point sur le rapport de la Cour régionale des comptes (CRC).
Pour Patrick Malet, si aujourd’hui le CCAS est pointé du doigt, c’est en raison de l’embauche massive de personnel sous l’ancienne mandature entre 2009 et 2014 :
"Cela a engendré une explosion du budget du CCAS dès 2009. Par la suite, le personnel embauché a été rapatrié à la mairie, ce qui a complètement désorganisé la structure du CCAS. Et la deuxième salve a été en 2013 et 2014, où de nouveau la subvention communale a augmenté de 160 %".
Mais pour l’ancien maire Claude Hoarau, il estime que ce n’est pas à lui d’assumer les erreurs du maire en place depuis maintenant trois ans.
"Lorsqu’il est arrivé à la mairie, il a licencié une cinquantaine de personnes en CDD. Et pourtant le nombre d’agents du CCAS est resté le même. Cela veut dire qu’effectivement lorsqu’il a licencié des gens qui faisaient une tache auprès des personnes âgées, il a embauché des gens qui sont payés entièrement par la commune. Donc qu’il cesse de dire que c’est la faute à celui qui était présent avant".
Aujourd’hui, selon le premier magistrat de Saint-Louis, sur les 131 postes dédiés au CCAS de Saint-Louis, seuls 6 agents y travaillent. Tous les autres étant réaffectés dans les différents services de la mairie.
"Si on prend les 6 équivalents temps plein qui s’occupent des aides légales, on tombe dans un ratio de 416 aides traitées par agent, au lieu du ratio de 20 qui a été publié".
Même si cette mauvaise gestion est mise en lumière par la Chambre régionale des comptes (CRC), pour la municipalité, le CCAS travaille. Et Patrick Malet de rajouter qu’en 2016, 12 000 personnes ont été reçues, et les finances de la commune et du Centre communal d’action sociale (CCAS) s’améliorent.