Politologue, Yvan Combeau, évoque la fin de la primaire à Droite et s’avance sur le travail à Gauche encore à faire.
L’analyste politique Yvan Combeau s’exprime suite à la victoire de François Fillon à la primaire de la Droite et du Centre et évoque la situation à Gauche.
"Maintenant, il y a une nouvelle élection. Maintenant, il faut faire 3 fois ce score pour envisager un bon second tour. Ces élections ont démenti les sondages et on recommence avec les mêmes erreurs. Cette élection présidentielle sera très incertaine."
"François Bayrou a toujours envie d’être candidat à la Présidentielle. Mais, c’est la question de la loyauté, si vous participez, c’est pas pour ensuite vous retirer ou annoncer votre candidature."
"On voit qu’il y a une cohérence chez François Fillon, Il a mené une campagne sereine et il a beaucoup travaillé. Je pense qu’il va peu changer. Il a engagé une parole, il a un programme. Il a modifié quelques petites choses sur le bouclier social, mais sa force et sa reconnaissance dans le peuple de droite, c’est le programme de rupture."
"Il y a un alignement des planètes à La Réunion. Une plateforme de Droite l’emporte en 2015 à deux reprises. En 2016, le duo Didier Robert/Michel Fontaine qui porte François Fillon. Et là, si la Droite l’emporte aux Présidentielles, ce sera une situation qu’on n’a jamais connu à La Réunion. C’est à dire une majorité au Conseil départemental, au Conseil régional et l’Élysée. C’est probablement un quinquennat différent pour l’Outre-Mer et des propositions différente pour La Réunion."
"Il faut être constant, on voit bien que tout le monde évoque la Chiraquie, un lien fort avec les Outre-Mer. Ce n’est de ne pas être un angle invisible de la politique française, il y a la volonté d’une diplomation régionale dans l’indianocéanie, qu’on ait les moyens que la région stratège puisse jouer cette carte et que tout ne repasse pas par le 7e arrondissement ou Bruxelles."
"La situation est singulière pour ne pas dire grave. Nous sommes en guerre, on nous parle de risque terroriste. Et là, on nous parle des affects et d’un repas entre un président et un chef de gouvernement. On est dans une fin de quinquennat où la Gauche au sens pluriel ne se mobilise pas. Qui a lancé des appels sur la casse sociale dans le programme de François Fillon, c’est le Front national ? La Gauche socialiste est absente."
"Du côté du Parti socialiste, on est dans l’auto-destruction. Cette attente d’un président qui ne se décide pas, on est en train de casser la fonction présidentielle. Je crois que le 15 décembre est loin, il y a une pulvérisation du parti socialiste qui ne répond pas au peuple de gauche."