Au lendemain du débat des 7 candidats dans le cadre de la primaire de la droite, le politologue Yvan Combeau et consultant Antenne Réunion décrypte les échanges.
La forme avant le fond. Des échanges policés hier soir, peu d’interpellations directes. Le débat diffusé sur Antenne Réunion hier soir entre les 7 candidats de la droite n’a pas tourné au pugilat.
"Certains annonçaient un débat à coup de sabre, mais c’était plutôt de l’escrime médiatique à fleuret moucheté. On a eu un tableau des droites, c’était plus intéressant. On a pu voir des lignes, des nuances", estime Yvan Combeau.
Un débat austère et sans relief disent certains. "Si certains on trouvé que c’était un peu tisane, un peu camomille, les journalistes sont parvenus, en multipliant les questions à mettre les candidats en interrelation. Et à faire vivre pendant deux heures un débat pas facile à 7".
Alain Juppé/Nicolas Sarkozy : le duel qui s’annonce à en croire les sondages. L’occasion de demander au politologue s’il estime qu’un débat comme celui qui a eu lieu hier soir est en mesure d’inverser le rapport de force.
"La campagne de la primaire débute réellement avec ces 5 millions de téléspectateurs. Même si les Outre-mer ont été un peu oubliés, c’est le moins que l’on puisse dire."
Après cette première confrontation, reste à savoir ce que l’on peut attendre des prochains débats.
"Que l’on rentre plus dans le détail sur les questions sur l’Europe par exemple, ou les positions face aux Outre-mer. Il y a eu une mosaïque de tonalités, mais il y a encore beaucoup de champs qui restent à étudier. Il faut qu’on aille sur la possibilité pour les électeurs de droite, de gauche, le corps électoral dans son ensemble, de voir quelle est la tendance politique pour 2017. Ce qui peut surprendre c’est que ce matin on n’entend pas la gauche", met en avant Yvan Combeau.
Retrouvez l’intégralité de l’interview du politologue Yvan Combeau, dans la vidéo ci-jointe.