La députée Huguette Bello a demandé au gouvernement l’intervention de l’autorité de la concurrence alors que la fusion de la Banque Populaire et de la Caisse d’Épargne voit 3 marques bancaires locales menacées.
Huguette Bello s’est exprimée au sein de l’hémicycle au sujet du "processus de fusion-absorption qui devrait aboutir en 2016 à la disparition en tant qu’identités juridiques de 3 des plus anciennes banques d’Outre-Mer".
La députée précise : "Le groupe Banque Populaire-Caisse d’Épargne a décidé de céder la Caisse d’Épargne PACA, la totalité des participations qu’il détient dans le capital de ses établissements. La Banque de La Réunion est l’une des institutions concernées par cette opération."
"En limitant le nombre d’opérateurs, ce regroupement risque également de renforcer l’appétence de nos économies pour les mono et oligopoles et donc d’avoir un impact négatif sur les tarifs et les services bancaires."
"C’est pour éviter ce risque que l’Autorité de la concurrence, lors de la création en 2009 du Groupe BPCE, a rendu un avis spécifique pour la Réunion dans lequel elle préconisait le maintien et la gestion autonome, durant cinq ans, des marques et enseignes existantes."
"Les cinq années se sont écoulées. Le paysage bancaire de la Réunion n’a guère changé. Aussi est-il urgent de connaître l’avis de l’Autorité de la concurrence sur ce nouveau projet de fusion."
Ce à quoi, Michel Sapin, ministre des Finances a déclaré : "Pour la Banque de La Réunion, le projet de rapprochement est donc susceptible d’avoir des impacts bénéfiques dans sa capacité à répondre aux investissements locaux et à la qualité de service. Le groupe BPCE s’est engagé à ce qu’à l’issue de la fusion-absorption soit constitué des groupes de travail associant les représentants de la direction, du personnel. La préservation de l’emploi et de la marque de la Banque de La Réunion feront partie de ces objectifs.
Il appartient d’abord à la BPCE de s’assurer de la conformité de son opération à la réglementation. Si l’autorité de la concurrence pourra prononcer sous astreinte une obligation de notifier l’opération et à partir de là de juger de la concentration et de ses conséquences éventuelles."