Alors que le tribunal administratif doit trancher sur le déféré déposé par le préfet contre les décisions des maires de droite, les élus sont actuellement réunis au Lazaret.
Les élus de droite ont choisi un lieu symbolique, le Lazaret à la Grande-Chaloupe, pour se réunir ce vendredi.
Outre les maires de droite, Didier Robert, président de la Région et Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, sont également présents. Les maires de droite, qui protestent contre la diminution de la dotation de l’État aux collectivité, rendent public le compte rendu du manifeste ratifié par 14 communes. Ils évoquent une perte de 3,7 millions d’euros pour 2015.
Les maires de droite attendent la décision du tribunal administratif, saisi par le préfet hier. La décision du déféré est attendue dans l’après-midi. Dominique Sorain estime que le mouvement de protestation va à l’encontre du bon fonctionnement des écoles. Une position partagée par le recteur de l’académie, Thierry Terret. Les services de restauration, d’accueil et de surveillance, risquant de ne pas être assurés lundi 10 novembre, le représentant de l’État s’est tourné vers la justice. Les maires risquent de recevoir une injonction et de devoir maintenir les services.
Certains d’entre eux n’ont pas attendu la décision pour se raviser. C’est le cas notamment des maires des villes de l’Entre-Deux et du Tampon où Bachil Valy et André Thien Ah Koon ont décidé de la fermeture des services municipaux lundi, à l’exception de ceux encadrant l’organisation scolaire.
"Nous n’avions pas pour vocation de fermer les écoles. C’est au directeur de l’école de savoir si les conditions sont réunies pour permettre l’accueil des enfants", a commenté Stéphane Fouassin. Pour le maire de Salazie, la mesure prise par le préfet de se tourner vers le tribunal administratif est signe d’une "démocratie baffouée".