Suite au rejet de son recours déposé par le tribunal administatif concernant les dernières élections municipales de Sainte-Suzanne, Daniel Alamélou, a annoncé son intention de saisir le conseil d’État.
"Je suis étonné de la décision du tribunal administratif alors qu’il confirme l’achat de voix et de certaines pressions exercées sur des agents de la commune", a déclaré Daniel Alamélou.
Le tribunal administratif (TA) a en effet estimé qu’"aucun élément" n’était en mesure de considérer "le bien fondé" de la demande d’annulation des élections municipales 2014 de Sainte-Suzanne, examinée le mardi 23 septembre 2014.
Différents griefs avaient été déposés par le candidat malheureux aux élections de mars dernier : la distribution de tracts, l’intimidations des électeurs, des achats ou des opérations de votes suspects.
Si le TA a reconnu une série d’irrégularités pour ces opérations de vote, il a jugé qu’" eu égard à l’écart de voix, ni le nombre, ni la nature des irrégularités relevées ne sont de nature à avoir altéré la sincérité du scrutin et à avoir une incidence sur son résultat ".
Le tribunal n’a pas estimé que la distribution des tracts de la liste de Maurice Gironcel à moins de 24 heures du premier tour ou d’autres tracts “agressifs” envers Daniel Alamélou aient été déterminants.
Pour rappel, seul 452 voix séparaient les deux hommes. Un faible écart, mais suffisant pour que Maurice Gironcel puisse rester à la tête de la mairie de Sainte-Suzanne, avec 51,81 % des suffrages.
Pour autant, la décision du TA n’entame pas la détermination de Daniel Alamélou, bien au contraire. "Elle me conforte sur l’idée que nous devons aller plus loin. C’est la raison pour laquelle je compte saisir le conseil d’État dans les jours à venir", et de préciser : "C’est un combat politique que nous menons pour les quelques 6 025 personnes qui ont voté pour nous. En attendant, nous jouerons pleinement notre rôle dans l’opposition".