Suite à l’annulation de la venue de François Hollande à La Réunion, le député-maire Thierry Robert monte au créneau via un communiqué. Le premier magistrat de Saint-Leu estime que les "Français de La Réunion" ont été "sacrifiés".
"Fallait-il vraiment tout annuler ?
Suite au crash du vol AH5017 d’Air Algérie qui a conduit le Président de la République à annuler sa rencontre avec les Réunionnais et devant la gravité de ce drame, le député-maire Thierry Robert tient à exprimer ses hommages sincères et ses condoléances aux familles françaises ayant perdu leurs proches ainsi qu’aux familles de l’équipage et des autres passagers de ce vol.
Néanmoins, le député-maire regrette profondément que le Président de la République n’ait pas voulu faire confiance à notre département pour lui permettre de gérer cette crise. Car la Réunion est un département français à part entière et le chef de l’Etat est sur le territoire national une fois arrivé à Gillot. Si le Président de la République lui-même avec les pouvoirs que lui confèrent cette fonction, estime que les conditions ne sont pas réunies pour gérer les conséquences de cet accident survenu en dehors du territoire national, entre deux destinations de pays étrangers , cela pose un certain nombre de questions.
Est-il le chef de la nation toute entière ou en cas d’accident le chef de la nation hexagonale ? La Réunion est-elle considérée comme un département sous-développé au point que la communication avec le gouvernement, ses collaborateurs et son état-major soit compromise depuis chez nous ?
Je suis convaincu que notre département dispose des moyens de communication modernes et des relais nécessaires à même d’assurer une continuité de service, à fortiori pour la fonction présidentielle.
Les Réunionnais auraient certainement compris que sa visite soit aménagée pour tenir compte de ce drame qui touche la nation sans sacrifier complètement les Français de la Réunion qui font aussi partie de la nation et qui attendaient beaucoup de sa visite.
Les mauvaises langues diront qu’intervenir en pareilles circonstances à la télévision depuis les « z’îles », c’est pas bon pour sa côte de popularité déjà très affaiblie mais moi, ce qui m’importe, c’est la déception supplémentaire qui gagne les Réunionnais avec cette nouvelle déconvenue. Une déception de plus alors que nos compatriotes de la Réunion s’enfoncent un peu plus dans la crise, la précarité, le chômage.
Le changement, c’était maintenant, le rendez-vous présidentiel c’était maintenant. Et maintenant, monsieur le Président ?"