La traditionnelle semaine de 5 jours sera-t-elle prochainement raccourcie ? Si pour certains cette éventualité semble toujours un rêve éveillé, d’autres en revanche expérimentent depuis plusieurs temps déjà cette nouvelle façon de travailler.
Elle ferait notamment gagner en productivité et garantirait des conditions de travail plus agréables. La semaine de 4 jours, loin d’être démocratisée en France, fait pourtant débat et ne manque pas de rassembler des adeptes.
"Moi je pense que c’est une bonne idée. Au moins, ça permet aux familles de passer plus de temps ensemble, ça fera un week-end prolongé", confie un commerçant.
"Si on garde les mêmes horaires de travail, c’est très compliqué pour moi. Après le travail, je dois encore m’occuper des enfants", explique une autre.
Si les 4 jours de travail restent encore une utopie pour beaucoup de travailleurs, certaines entreprises ont cependant choisi de franchir le pas.
Le Medef, de son côté, voit la semaine de 4 jours comme une possibilité, un choix que peuvent décider de faire les entreprises volontaires. Au-delà d’un certain confort personnel, la semaine de 4 jours permettrait un recrutement plus massif. "On a des vraies difficultés de recrutement dans la quasi totalité des secteurs. A partir de ce moment, il appartiendra aux entreprises de modifier la manière dont elles organisent le travail. La semaine de 4 jours fait partie des options possibles", détaille Didier Fauchard, président du Medef Réunion.
La CGT, elle, avance plutôt ses arguments sur le volume horaire. "Si on part sur 4 jours de travail et qu’on reste sur le même nombre d’heures de travail hebdomadaires, cela va compresser les salariés et dégrader les conditions de travail. Nous, on revendique 32 heures, sans baisse de salaire", confie Jacques Bughon, secrétaire général de la CGTR.
Cette adaptation serait aussi un moyen de gagner en productivité et d’augmenter la performance des salariés.
L’entreprise française LDLC en a d’ailleurs fait l’expérience. 1000 collaborateurs travaillent en effet 32 heures, avec trois jours de repos dans la semaine. "On s’est très vite rendu compte que le fait d’avoir un jour de repos, les jours où ils venaient travailler, il travaillaient plus sans se forcer", argumente Laurent De La Clergerie, directeur.
En Belgique, en tout cas, plus besoin de convaincre. Les salariés peuvent depuis deux jours décider de travailler 4 jours par semaine.