Ce lundi, plus d’une dizaine de personnes ont été interpellées dans le nord et le sud de l’île pour détention ou diffusion d’images pédo-pornographiques dans un vaste coup de filet mené par la police et la gendarmerie. Ce mercredi, 10 prévenus comparaissent devant le tribunal.
Au total, 16 personnes ont été interpellées depuis ce lundi en lien avec une affaire de pédo-pornographie. Un vaste coup de filet qui a été mené par les forces de l’ordre simultanément dans le nord et le sud de l’île. Trois prévenus comparaissent ce mercredi après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Cinq autres seront jugées ultérieurement dans le nord.
Dans le sud, ce sont 7 individus qui comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Tous ont été arrêtés pour détention et diffusion d’images à caractère pornographique de mineur.
"Dans le cadre de veille sur les réseaux peer to peer (échange/partage de fichiers), 17 objectifs potentiels ont été recensés sur l’ensemble du territoire de la Réunion, lesquels procèderaient à l’échange de fichiers pédopornographiques selon l’analyse des empreintes numériques", indiquent les procureures de la République du nord et du sud dans un communiqué.
L’une des cibles identifiées aurait téléchargé plus de 5000 fichiers. Une actualisation journalière a été réalisée sur le nombre de fichiers téléchargés, mentionne-t-on. "Un premier travail d’analyse mené par le service central C3N (centre de lutte contre les criminalités numériques situé à PONTOISE) confirme l’identification de 17 cibles au travers des adresses IP."
"Des images ont été extraites confirmant les infractions de détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique. La décision est prise de réaliser pour la première fois en outre-mer une opération coordonnée sur l’ensemble du territoire de la Réunion et d’interpeller de manière simultanée l’ensemble des objectifs désignés, l’ensemble de l’opération étant dirigée et contrôlée par les deux parquets compétents territorialement."
"En vue d’une diffusion, avant même de diffuser des images pédo-pornographiques, il y a une sanction de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende. Lorsque cela concerne un mineur de moins de 15 ans, la diffusion est également punie par la loi. Même s’il n’y a pas eu une diffusion, la mise en scène d’un enfant ayant un acte sexuel avec un adulte sera condamnée", explique Sulliman Omarjee, avocat dans le droit du numérique.
Avant de poursuivre : "Les peines peuvent aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende lorsqu’elles ont été utilisées par la diffusion ou la représentation d’images d’un mineur à destination d’un public non déterminé".