Le procès dit "des voitures de luxe" a eu lieu au tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mardi. De 2017 à 2020 des voitures de luxe non homologuées étaient importées de Dubaï pour y être revendues à La Réunion. Escroquée par son propre cousin, la cousine de l’accusé dit regretter lui avoir donné sa "confiance aveugle".
Le procès des voitures de luxe a débuté mardi au tribunal correctionnel de Saint-Denis. Dans cette affaire, trois personnes sont en cause. Le cerveau présumé de l’affaire, Christopher Lucien, son père et sa compagne. Il était ressorti libre et placé sous contrôle judiciaire en mai dernier. Quatre ans de prison, dont deux avec sursis, ont d’ailleurs été requis contre lui.
Au total, ce sont 25 victimes qui ont été escroquées dans cette affaire de 2017 à 2020. Les voitures de luxe étaient importées de Dubaï pour y être revendues à La Réunion entre 19 000 et 30 000 euros par la compagnie Shop Racing. BMW, Porsche, Mustang, il y en avait pour tous les goûts. Ces véhicules n’étaient pas homologués, certains étaient accidentés avec parfois un kilométrage truqué. Des voitures de luxe bradées avec une différence de prix pouvant aller jusqu’à 79 000 euros, sans compter les 20 % de l’octroi de mer.
Laurence et son mari Fabrice font partie des victimes. La première est la cousine germaine du présumé cerveau de cette affaire. Elle n’aurait jamais imaginé être escroquée par un membre de sa famille. "Je n’aurais jamais imaginé que notre propre famille pouvait nous faire un coup bas comme ça. On lui a fait confiance aveuglément. Il nous mettait en confiance. Je pense que c’est la qualité d’un escroc", lance-t-elle en entrevue avec LINFO.re.
Le couple a acheté le véhicule, une Audi TT, en 2016, en provenance de Dubaï pour la somme de 24 000 euros. Ils ont contracté un prêt. “C’était difficile financièrement”, explique Fabrice.
Lorsqu’ils reçoivent le véhicule quelques semaines plus tard, les ennuis commencent. "Le véhicule était défectueux. Le moteur était carrément mort. En plus, on avait commandé un véhicule de 2010, mais c’est une voiture de 2008 qu’on a eue", relate Fabrice. "Là, ça fait 5 ans qu’on court derrière les papiers. On n’a aucun document qui nous autorise à circuler avec le véhicule."
Aujourd’hui, le couple veut que justice soit faite. "On veut que la justice montre qu’un escroc de ce genre doit être condamné, et fortement. On veut aussi avoir nos indemnisations", indique Laurence.
Dominique, une autre victime, a payé une Porsche Cayenne 18 700 euros. Voiture qu’il n’a jamais touchée depuis.
Ce sont quatre ans de prison, dont deux avec sursis, qui ont été requis contre le cerveau présumé de l’affaire. Les peines encourues pour des faits d’escroqueries peuvent aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. Christopher Lucien sera fixé sur son sort le 7 décembre prochain.