Ce mardi 29 mars à Saint-Benoît devant le Lycée Professionnel Patu de Rosemont, une violente bagarre entre bandes rivales de Saint-André et Saint-Benoît a éclaté depuis 9h du matin. Sept élèves du lycée, un majeur et 6 mineurs, ont été interpellés et placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte, a indiqué le parquet de Saint-Denis. De son côté, le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly veut des sanctions "les plus fortes possibles".
Le maire de Saint-Benoît dénonce ces actes de violence qui, selon lui, ne sont qu’une nouvelle illustration de ce qu’il avait indiqué il y a quelques semaines, c’est-à-dire l’installation à La Réunion "d’une nouvelle forme de délinquance qu’on n’avait pas auparavant". "Ce sont des gangs de mineurs [qui se font] une guerre de territoire avec des combats ethniques", fait-il savoir.
"Ces phénomènes sont localisés à Saint-Benoît, mais sont présents sur d’autres territoires de La Réunion. Nous ne pouvons pas rester sourds et muets face à ces événements. Il faut les nommer. C’est seulement comme ça qu’on pourra les combattre. Il faut aussi combattre toute forme de démission parentale", poursuit-il.
Patrice Selly veut qu’il y ait des réponses pénales qui soient "à la hauteur de la gravité des faits". "Ce sont des faits graves de violence. Il y a même eu des personnes blessées au sein d’un établissement scolaire. Ce qui est totalement inacceptable. J’attends donc à des sanctions qui soient les plus fortes possibles. Il faut qu’on aille au bout de ce que propose l’arsenal pénal aujourd’hui dans notre pays", indique-t-il.
Pour le maire de Saint-Benoît, les parents doivent être mis face à leurs responsabilités. "Il y a une démission parentale", martèle le maire de Saint-Benoît. "La responsabilité des parents est de s’occuper de leurs enfants. On n’a pas à retrouver des enfants mineurs traîner dans la rue le soir. J’attends qu’on me fasse remonter l’identité des familles de Saint-Benoît qui sont concernées dans ces faits de violence", conclut-il.
D’ailleurs, des caméras de surveillance seront installées "dans les jours qui viennent" dans le centre-ville, indique le maire de Saint-Benoît. D’autres caméras devront être installées à la fin de l’année dans le quartier de Bras Fusil, dans lequel le phénomène de violence est bien réel.
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