Samedi soir, à Bras-Fusil, dans la commune de Saint-Benoît, des heurts sont survenus. Des bandes rivales de Saint-André et Saint-Denis seraient venues défier les jeunes de Saint-Benoît. Un homme de 70 ans et un jeune homme ont été tabassés. Deux jours après les faits, le jeune agressé est toujours à l’hôpital et souffre d’un poumon perforé et d’un traumatisme crânien, fait savoir le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly.
Deux personnes ont été violemment agressées samedi soir dans le quartier de Bras-Fusil, à Saint-Benoît. L’une d’entre elle, un jeune homme, est toujours hospitalisé. "Le jeune est au GHER aux soins continus et l’homme de 70 ans était au CHU. Il semblerait que leur état de santé s’améliore, même si les blessures dont elles ont été victimes sont des blessures graves. Le jeune qui a été blessé à Bras-Fusil souffre de poumon perforé et d’un traumatisme crânien", explique le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly.
L’agression du jeune homme à Bras-Fusil, samedi soir, a d’ailleurs été captée sur une vidéo qui circule abondamment sur les médias sociaux. Quelques minutes plus tard, un septuagénaire a été agressé alors qu’il était en compagnie de sa femme et de son fils, dans leur voiture. "Ils ont été agressés de façon totalement gratuite", dénonce Patrice Selly, maire de Saint-Benoît.
"Sept de ces délinquants ont été interpellés, des majeurs et des mineurs. Les 7 ont été relâchés. Ils sont libres de retrouver leurs camarades le soir et de recommencer. Je suis allé au chevet des familles. Comme elles et comme tous les Bénédictins, je suis choqué. Je suis atterré. La question qu’on peut se poser aujourd’hui : quel est le message envoyé par la justice à notre population et aux délinquants ? Vous connaissez la formule : il n’y a pas de justice, il y a des décisions de justice. Cette décision, je ne la comprends pas. On a même l’impression qu’on nous abandonne", poursuit Patrice Selly.
Parmi les auteurs, il y a des jeunes souvent venus d’autres communes, insiste le maire de Saint-Benoît. "Dans le courant des derniers jours, des jeunes de Saint-André et de Saint-Denis sont venus errer dans le quartier de Bras-Fusil, le soir, alcoolisés, sous effet et dangereux. On parle de meute de jeunes comme on parle de meute de chiens, qui attaquent sans raison, sans motifs. La violence pour le plaisir de la violence", conclut-il.