Le procès aux assises d’un homme de 28 ans accusé de viol sous la menace d’une arme par 3 prostituées s’est tenu à partir d’aujourd’hui à Saint-Denis. L’individu interpellé en septembre 2021 par les policiers à Saint-Pierre était armé d’un pistolet qu’il aurait utilisé pour des faveurs sexuelles mais aussi de l’argent. L’homme nie ce qui lui est reproché. Le verdict sera rendu demain.
Trois ans après les évènements l’audience attendue par les victimes s’ouvre enfin. Le procès se déroule à huis clos afin de protéger les 3 femmes silencieuses par choix, elles préfèrent ne pas témoigner devant la caméra.
Pour l’un des avocats des prostituées, sa cliente est toujours sous le choc "Manifestement c’est une personne qui s’en est prise à des femmes que l’on pourrait considérer vulnérables dans notre société, des prostituées. On espère qu’à l’issue de ce procès il soit condamné. Chaque être humain a le droit de se défendre comme il le souhaite devant une cour d’assises. Il estime pour sa part qu’il n’a rien commis, il a le droit de mentir, de dire ce qu’il a envie de dire devant une cour ", explique maître Julien Barraco, avocat de la partie civile.
En septembre 2021, les policiers de Saint-Pierre sont appelés pour un vol à main armé au niveau du Chemin Charette mais découvre une situation bien plus gave. Caché derrière un champ de canne, ils trouvent un homme auprès d’une femme nue, en pleur. Elle l’accuse de l’avoir forcé a avoir des rapports sous la menace d’une arme trouvée dans le champ. Au même moment une autre prostituée se manifeste et relate des faits similaires. L’homme de 28 ans, alcoolisé et agité, est interpellé mais nie les faits de viol admettant des actes de rébellions envers les policiers. Il prétend être victime d’un complot monté par les prostituées et leur proxénète "Il répond de 3 séries de faits : extorsion de fonds sous la menace d’une arme, il encourt 30 ans. Viol sur prostituées : il encourt 20 ans ; et agressions menace, cou et blessure, et menace de mort sur les forces de l’ordre il ne reconnaît que ces faits délictuels, les deux faits il les conteste ", déclare de son côté l’avocat du prévenu, le bâtonnier Georges-André Hoarau.
Une troisième victime s’est elle aussi portée partie civile et dénonce le même type de violence. L’auteur présumé est déjà connu de la justice. Quelques semaines avant les faits, il était déjà condamné à 4 mois de prison avec sursis pour des actes de violence envers sa maîtresse. Pour ce procès devant la cour d’assises, le verdict sera rendu ce vendredi.