Les forces de l’ordre ont interpellé et placé en garde à vue un homme soupçonné d’agression sexuelle sur une étudiante dans les douches du CROUS au Moufia en septembre dernier. Déféré devant le Parquet, il a été mis en examen pour viol. Il devrait être placé en détention provisoire.
L’homme âgé de 23 ans suspecté d’avoir agressé sexuellement une étudiante de moins de 18 ans est déféré cet après-midi devant le Parquet de Champ Fleuri. Le jeune a été mis en examen pour viol et devrait être placé en détention provisoire.
Alexandre Vardin, l’avocat de l’homme déféré ce mercredi explique : "Il ne réalise pas ce qu’il se passe. Il essaie de collaborer mais il conteste les faits qu’on lui reproche. La cavale n’était pas un aveu de culpabilité. Il m’a dit qu’il ne savait pas s’il était activement recherché. C’est quelqu’un qui a eu de grandes difficultés jusqu’à présent. Il a un passé judiciaire assez lourd. Je ne sais pas s’il avait le but de fuir. Il reconnaît avoir été là le jour des faits mais il conteste l’agression sexuelle."
Les faits remontent au lundi 26 septembre dans une résidence du CROUS sur le campus du Moufia. Une jeune étudiante rentre d’une séance de sport et se rend sous la douche.
C’est alors qu’un homme qui serait étranger à l’Université s’est introduit dans la salle et a abusé de la jeune femme avant qu’un témoin ne le mette en fuite.
Au lendemain de l’agression, un homme a été placé en garde à vue avant d’être relâché.
Un autre suspect était recherché par les policiers depuis, mais n’a seulement pu être retrouvé qu’hier.
Révoltés, plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés au lendemain du viol d’une jeune femme. Les étudiants affirment que des personnes venues de l’extérieur n’hésitent pas à faire des allers-venues à l’intérieur des résidences étudiantes. Et ils estiment que ces problèmes de sécurité existent depuis longtemps.
Un moment d’échanges a été organisé deux jours après la tentative de viol dont une étudiante a été victime le lundi 26 septembre 2016.
Du côté du Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires de La Réunion (Crous Réunion), des mesures ont aussi été annoncées, avec 60 000 euros pour faire en sorte que les accès des sanitaires communs dans les résidences ne soient plus possibles pour les personnes étrangères à l’Université.