Ce dimanche, Rédoine Faïd s‘est échappé de sa prison de Réau, en Seine-et-Marne, avant d’être évacué par hélicoptère. C’est la deuxième fois que le braqueur récidiviste s’évade de prison. Une évasion qui rappelle celle de Juliano Verbard à La Réunion.
C’est par hélicoptère que le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd s’est évadé ce dimanche 1er juillet de la prison de Réau (Seine-et-Marne) où il était incarcéré.
Cette évasion spectaculaire nous rappelle celle de Juliano Verbard à la prison de Domenjod. Pour en parler, Vincent Pardoux, responsable du syndicat FO pénitentiaire est en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion.
Selon la garde des Sceaux Nicole Belloubet, l’évasion a eu lieu dans la cour d’honneur. Il n’y a aucun prisonnier qui circule à cet endroit. Il n’y avait pas de raison particulière d’y mettre des filins.
"Le premier constat est sans appel. Nous n’avons pas entendu les syndicats organisations syndicales qui dénoncent depuis des années la mise en place d’un filin dans cette partie fragile de l’établissement. La ministre ne semble pas nous entendre car depuis janvier lors du mouvement de constatation nationale, notre organisation avait demandé la classification des établissements pénitentiaires. Permettant ainsi l’affectation de certains détenus ayant des profils particuliers dans des établissements à risque. Rédoine Faïd n’avait rien à faire au centre pénitentiaire de Réau."
Quand il y a évasion, une défaillance est souvent mise en avant. Celle de Rédoine Faïd peut être mise en parallèle avec celle de Juliano Verbard.
"Le centre pénitentiaire de Réau a la même infrastructure que celle que nous avons à Domenjod. On a été surpris, à l’ouverture de l’établissement car il n’y a avait pas de filin anti-hélicoptère. Le préfet de l’époque nous avait expliqué que ce n’était pas la peine car il n’y avait pas de profil dangereux à La Réunion. Et que cela ne nécessitait pas une telle sécurisation."
Le responsable du syndicat FO pénitentiaire de souligner qu’une nouvelle évasion par hélicoptère est possible dans l’île.
"À La Réunion il faut être prudent, une évasion par hélicoptère peut se reproduire à Domenjod. Rien n’a été fait depuis l’évasion de Juliano Verbard. Il n’existe pas de sécurisation par filin dans le centre pénitentiaire de Saint-Denis, il n’en n’existe aucun dans les établissements pénitentiaires de La Réunion. Nous sommes une Maison d’arrêt, qui accueillent des gens qui ont le même profil que Rédoine, rien n’est interdit et tout peut se passer."
L’évasion spectaculaire, qui n’a duré que quelques minutes, a été minutieusement préparée. Aidé par trois complices lourdement armés, Rédoine Faïd s’est enfui par la voie des airs. Le détenu en cavale n’a pas encore été retrouvé.
Le plan Epervier a été déclenché avec le déploiement de près de 3 000 gendarmes et pompiers pour retrouver le braqueur multirécidiviste. La derniere trace du fugitif mène en Seine-Saint-Denis, dans un centre commercial.
Rédoine Faïd purgeait une peine de 25 ans de prison, notamment pour le braquage avorté qui a coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet.
Ce n’est pas la première fois que Rédoine Faïd s’évade. En effet, il s’est déjà échappé d’un établissement pénitentiaire, dans le Nord, le 13 avril 2013. Il a pris quatre surveillants en otage pour les utiliser comme des boucliers humains par la suite. Rédoine Faïd a aussi fait exploser cinq portes au plastic et a été récupéré en voiture par un complice.