Ce lundi, c’est la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Elles sont plus de 200 000 dans l’île à subir ces violences. Une victime a accepté de se confier. Elle souhaite briser le silence. L’objectif encourager les femmes victimes à faire de même.
Pascaline* revient de loin, son compagnon commence à la frapper alors qu’elle est enceinte. Les coups continueront à pleuvoir sur elle et son bébé, pendant plusieurs mois.
"Je croyais que j’avais perdu ma fille ce jour-là, c’est un peu difficile d’en parler aujourd’hui."
Elle a choisi de briser le silence pour toutes celles qui subissent encore des violences au quotidien. "Dès qu’il vous frappe une fois il faut partir. Il va toujours recommencer même s’il vous dit que non, c’est un mensonge. J’ai moi-même vécu ça donc il faut partir dès la première fois."
Pour surmonter sa peur, le rôle de l’entourage est primordial. "Grace à mes parents, mes sœurs et mes frères, j’ai pu me sortir de cette situation car ce sont eux qui ont vu que je n’étais pas bien, ils ont su me parler, me dire de porter plainte."
Pascaline sait que la reconstruction sera longue, mais elle va de l’avant. "En ce moment, je suis dans un groupe d’écriture, c’est comme ça que je peux avancer. Peut-être pas oublier ce qu’il m’a fait mais avancer pour mon enfant et pour ma famille."
Comme la jeune femme, elles sont de plus en plus nombreuses à libérer la parole. À La Réunion, en un an, le nombre de plaintes a augmenté de 10 %.
(*prénom d’emprunt)