Pendant dix jours ils ont finalement échangé une prison pour une autre : leur cellule de Domenjod pour un appartement d’où ils ne pouvaient sortir de crainte d’être repérés, au Moufia. Pour quel gain ? Leur retour à la prison s’accompagne d’un durcissement de leurs conditions de détention. Le prix à payer pour s’être retrouvés ensemble, l’espace confiné de quelques jours. Mais Juliano Verbard et Jean-Fabrice Michel rêvaient sans doute d’autre chose.
"On fait du surabondant" regrette pour sa part Me Catherine Moissonnier. "La priorité d’un détenu c’est au jour le jour" insiste de son côté Me Normand, "c’est le matin, le midi, le soir... Et lorsque le quotidien est supportable, ça va, et quand il n’est plus supportable, parce que vous êtes dans un autre mode de vie, on peut s’attendre à tout". L’avocat de Juliano Verbard n’exclut pas une tentative de suicide.