Les faits se sont déroulés dans un bar de Saint-Pierre à Terre Sainte mardi dernier. Emilie, employée dans le bar, a été violemment agressée et étranglée par un client sous les yeux de plusieurs personnes. L’homme a été interpellé et placé en garde à vue. Après plus d’une semaine, Emilie est aujourd’hui traumatisée, elle ne dort plus et ne veut plus sortir de chez elle par peur. Elle témoigne pour LINFO.re.
Une violente agression.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 10 au 11 mai dernier dans un bar de Saint-Pierre. Émilie, employée, a été violemment agressée par un client et également étranglée. Les autres clients ont essayé de maîtriser l’agresseur avant qu’il ne soit interpellé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue. Émilie témoigne :
"Ce client mettait la main aux fesses d’une autre cliente. À un moment, je suis partie le voir pour lui expliquer qu’il n’a pas le droit de faire ça ici. Mais il a commencé à me pousser, puis il m’a mise par terre et m’a étranglé. Je ne pouvais plus bouger ni me débattre. Les autres clients m’ont aidé à m’extirper de lui. Je suis encore très affectée par cette agression. Je ne veux plus sortir de chez moi par peur car il a été relâché malgré une plainte qu’on a déposé avec mon mari le lendemain de mon agression. Je ne dors plus, c’est très compliqué", explique-t-elle.
Selon Émilie et son mari, le gérant du bar et employeur de celle-ci ne veut pas porter plainte contre son agresseur et ni fournir les enregistrements vidéo des caméras de surveillance :
"On lui a demandé plusieurs fois mais il ne veut pas. Il dit qu’il est solidaire avec ma femme mais il nous menace presque. Il ne veut pas fournir les enregistrements des caméras aux forces de l’ordre alors qu’ils en ont besoin comme preuve. On a donc décidé de porter plainte à son encontre car ça devient insoutenable aujourd’hui", témoigne-t-il.
Notre équipe de LINFO.re a tenté de joindre le gérant, sans succès.
Émilie a eu une incapacité de travailler de plus d’un mois suite à son agression. Le couple a également déposé plainte contre l’agresseur le mercredi 11 mai dernier au commissariat de Saint-Pierre. Aujourd’hui, Émilie vit toujours dans une angoisse permanente qui l’empêche de sortir et de dormir.
Matthieu Patou-Parvédy